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Le service météo craint de fortes pluies dans la région du lac Tchad

14 juillet 2023
Temps de lecture : 3 minutes

« De fortes pluies avec des inondations, suivies de périodes de sécheresse dans la région du lac Tchad », a annoncé le Directeur des Applications Météorologiques et Climatologiques de l’ANAM, Singambaye Djekounda. Ces perturbations entraîneront des conséquences autant sur la population, que sur les activités agricoles, la pêche et l’élevage, prévient encore le météorologue.

En effet, les prévisions météorologiques de 2023 de l’ANAM, présagent des risques élevés d’inondations pouvant entraîner des dégâts énormes dans certaines localités au Tchad. Aussi, le forum sur la prévision saisonnière organisé en avril dernier au Niger indique que, « l’année sera globalement humide dans le sahel y compris au Tchad ».

Selon le service météo du Tchad, de grosses pluies sont attendues sur le territoire national, avec une particularité pour la province du lac.  Dans la province du lac, il a été prédit des écoulements normaux à tendances excédentaires, avec des séquences sèches moyennes d’une semaine, voire de 10 jours. Cela signifie que le niveau du lac Tchad va augmenter, car les pluies précédentes ont déjà permis au fleuve de rehausser son niveau tari les années passées. « Que ce soit à court ou long terme, il a été prévu des écoulements excédentaires dans le bassin du Niger, qui à leur retour se déversent dans le bassin du lac Tchad qui sera rempli », explique le météorologue.

Pour le Directeur des Applications Météorologiques et Climatologiques de l’ANAM, cette situation impactera la population du lac, ses activités agropastorales et halieutiques. « Une année humide est une année qui a aussi des avantages et des inconvénients. »

Les premières conséquences sont les inondations, des maladies auxquelles sera confrontée la population. Les gens risquent de se retrouver sans abris, avec des épidémies telles que le paludisme, le choléra suite aux pluies diluviennes.  Mr Singambaye Djekounda indique qu’il y a risque des pertes en vies humaines, des pertes de la production agricole, etc.

Avec les inondations, les animaux font face à des noyades dans certaines localités de la région du lac, à des maladies. L’autre risque est la prolifération de plusieurs ennemis des cultures tels que les sautereaux, les chenilles légionnaires. En revanche, il y aura abondance de poissons.

Pour faire face à cette situation, le Directeur des Applications Météorologiques et Climatologiques de l’ANAM, donne quelques conseils aux agriculteurs. Il les invite à s’adapter à ces bouleversements climatiques en privilégiant notamment des cultures diversifiées, adaptées à l’humidité et à la sécheresse. Il leur demande de s’appuyer sur les polders, avec l’aide du SODELAC, afin de combler les vides et éviter l’insécurité alimentaire au Tchad.

Par Gloria Ronel

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Ronel Gloria