L’annonce de ce sommet du G5 Sahel a été faite l’année dernière lors du sommet de Pau convoqué par le président français, Emmanuel Macron. Un an après, les choses semblent se préciser car Paris veut faire des réajustements sur son effort militaire au Sahel. Le rendez-vous choisi pour ces réajustements est le sommet de Ndjamena qui se tiendra les 15 et 16 février.
Les réajustements ne changeront pas l’objectif principal qui est de continuer à œuvrer pour la stabilité dans le sahel. Le président Français Emmanuel Macron l’a d’ailleurs annoncé :« le cap reste inchangé », il évoque l’objectif de « stabilité » du Sahel et la « victoire contre les terroristes ».
Mais pour réduire sa présence au Sahel, Paris mise sur le déploiement d’une unité d’élite européenne composée de Français, Estoniens et Tchèques. Le retrait de la première vague des troupes françaises doit être rendu officiel à l’occasion de ce sommet avec les pays du G5 Sahel « programmé à N’Djamena pour les 15 et 16 février ». En raison de la situation sanitaire, les travaux se feront surtout en visioconférence.
Il y a un an, lors du sommet de Pau, dans le sud de la France, le président français et ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) avaient décidé d’intensifier la lutte anti djihadiste pour enrayer une spirale de violence qui s’étendait dans tout le Sahel. Le président Macron avait envoyé 600 hommes en renfort dans cette région grande comme l’Europe. Pour l’exécutif et les militaires français, le « sursaut » décidé à Pau a produit de « nombreux résultats tactiques ». Mais aujourd’hui, tout semble différent et la France pourrait tout remettre à plat. Les autorités françaises souhaitent un engagement croissant des alliés européens et un relais politique plus efficace des États africains sur le terrain.
Le sommet de Ndjamena sera donc une occasion pour La France et les pays du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) de faire le point, notamment sur la situation politique dans la région et les défis sécuritaires face aux groupes djihadistes. La possibilité de redimensionner Barkhane, force française composée de quelque 5.100 militaires déployée depuis 2014 au Sahel pour lutter contre les groupes djihadistes est envisageable, mais il sera aussi question d’une implication plus grande des partenaires européens de la France, dans le cadre de l’opération Tabuka.
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