Transparency International, dans son rapport de 2020 qui se base sur son indice annuel de perception de la corruption, ne fait pas la part belle au Tchad. Sur 180 pays concernés, le Tchad est classé 160ème.
En cette période de pandémie du COVID-19, l’ONG s’intéresse plus à la corruption persistante qui selon elle « fragilise les systèmes de santé et contribue au recul de la démocratie dans le contexte de la pandémie de Covid-19. »
Le rapport se base sur une série de 13 évaluations et enquêtes auprès d’experts et dirigeants d’entreprises. L’IPC utilise une échelle allant de zéro (fortement corrompu) à 100 (très faiblement corrompu). Le Tchad a obtenu 21 points et se retrouve classé parmi les pays fortement corrompus. En 2019, le Tchad était au 162e rang.
Selon la présidente de Transparency International, Delia Ferreira Rubio « les pays qui obtiennent de bons résultats sur l’indice investissent davantage dans les soins de santé, sont mieux à même de fournir une couverture médicale universelle et sont moins susceptibles de porter atteinte aux normes et institutions démocratiques ou à l’État de droit ».
Des pays comme le Danemark et la Nouvelle-Zélande sont en tête avec 88 points. Les derniers sont la Syrie, la Somalie et le Soudan du Sud avec respectivement 14, 12 et 12 points.
Pour Transparency International, la corruption est une menace trop grande pour la vie et les moyens de subsistance des citoyens, surtout si elle est associée à une urgence de santé publique, comme le COVID-19.
Récommandations de Transparency
Faisant des recommandations pour réduire la corruption, l’ONG souligne qu’aucun pays n’est à l’abri de la corruption. Elle propose comme solution de mieux penser à résoudre les crises futures pour réduire la corruption, renforcer les organes de contrôle pour s’assurer que les ressources parviennent à ceux qui en ont le plus besoin. Les autorités de lutte contre la corruption et les organes de contrôle doivent avoir les fonds, les ressources et l’indépendance nécessaires à l’exercice de leurs fonctions, les états doivent garantir la transparence des contrats pour lutter contre les malversations, identifier les conflits d’intérêts et assurer une tarification équitable; défendre la démocratie et promouvoir l’espace civique afin de créer les conditions permettant de demander des comptes aux gouvernements; publier les données pertinentes et garantir l’accès à l’information pour que le public reçoive des informations compréhensibles, accessibles, opportunes et significatives.