Le comité de pilotage du projet de la Facilité régionale de stabilisation du bassin du Lac Tchad a tenu hier à N’Djamena sa deuxième réunion. C’est le Ministre de l’Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale, Issa Doubragne, par ailleurs Président dudit comité qui a présidé la rencontre. L’objectif est d’évaluer les activités et les futures actions à mener dans les deux zones retenues par le projet, respectivement dans le Lac et le Hadjer-Lamis.
Selon le rapport d’activité de 2020, les objectifs principaux visés par la stabilisation au Tchad sont, le rétablissement de l’autorité de l’Etat, la restauration de la confiance entre l’Etat et les communautés et l’accès des populations aux services sociaux et aux moyens de subsistance. Dans l’ensemble, le document indique des progrès vers l’atteinte des objectifs de la stabilisation. En effet, deux localités ont été ciblées dans les deux provinces du Tchad : Guitté dans le Hadjer-Lamis et l’île de Ngalamia dans le Lac ont été retenues pour la phase test.
L’équipe du projet justifie ce choix par le fait que ce sont deux localités très exposées à l’extrémisme violent, qui avaient vécu des attaques et des dégâts significatifs ces dernières années. Les investissements sur le terrain sont notamment l’appui aux populations en moyens de production comme l’agriculture, la pêche, le petit commerce, la construction et l’équipement en infrastructures, la formation et l’ implication des communautés locales pour la mise en œuvre du projet à travers des comités locaux de stabilisation. Pour le nouveau Représentant Résident du PNUD au Tchad, Kamil Kamaluddeen, malgré un début difficile, des progrès notables vers l’objectif global de création d’un environnement de paix et de stabilité dans la zone du projet sont en train d’être concrétisés.
Pour le représentant, le Tchad, le lac Tchad et le Sahel restent une priorité majeure pour le Programme des Nations Unies pour le Développement. Il promet donc que son institution continuera à travailler aux côtés du gouvernement dans la transformation structurelle de son paysage institutionnel et administratif ainsi que dans le renforcement des services sociaux de base. A noter que ce projet a été financé en 2020 à hauteur de plus de 4,6 millions de dollars par l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Union européenne et le PNUD .