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Paix et sécurité

L’Elimination du chef de l‘organisation Etat islamique saluée par les habitants de la ville de N’Djamena.

29 octobre 2019
Temps de lecture : 3 minutes

 

 

La mort du calife de l’Etat islamique Abou Bakr Albaghdadi est une bonne nouvelle selon quelques habitants de la ville de N’Djamena interrogés lundi par Radio Ndarason Internationale.  Abou Bakr Albaghdadi a été tué le dimanche dernier dans un raid mené par des militaires américains dans le nord de la Syrie.

Selon les personnes interrogées, cette élimination va réduire de manière considérable la capacité de nuisance  du groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest Iswap, une faction dissidente de Boko Haram.

Les habitants de la ville de N’Djamena ont estimé que ce groupe  a causé la mort de plusieurs milliers de personnes dans le bassin du lac Tchad. D’après Djimet, un habitant de la ville de N’Djamena interrogé à Chagoua, un quartier du 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena, les habitants du bassin du lac Tchad pourront vivre en toute quiétude car, poursuit-il, l’élimination de Abou Bakr AlBaghdadi sonne la fin du règne de Boko Haram.

Pour Serge, un autre habitant interrogé au quartier  Abena situé également dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena, l’élimination physique du chef du groupe dénommé Etat Islamique est une source de joie pour les victimes qui pansent toujours leurs plaies. Pour lui, cet individu a formé, équipé et mis dans la nature des personnes qui ont tué, violé, torturé et voler des villages et des habitations au nom de la religion. Cet enseignant a relaté que les blessures sont encore béantes et prendront du temps avant de se cicatriser. Il a indiqué que des millions de personnes vivent toujours dans des camps de réfugiés. Ces personnes manquent de nourritures en quantité suffisante, a rappelé Serge.

D’après Alain, un conducteur de moto à N’Djamena, l’assassinat de ce barbare ne va pas atténuer l’ampleur de la violence du groupe Boko Haram. Selon ces propres termes,  tant que les médias continueront à parler de ces criminels, les éléments du groupe Boko Haram vont continuer à poser des actes répréhensibles pour faire parler d’eux. Alain a poursuivi qu’on peut brûler les terroristes vifs mais, sans en parler.

Selon Ousman Zakaria,  président du centre   tchadien des études stratégiques et d’analyse prospective, interrogé par RNI,  l’élimination physique d’Abou Bakr Al-Baghdadi n’aura pas  d’impacts majeurs sur le fonctionnement du groupe terroriste Boko Haram. L’analyste a  souligné que, Boko Haram est une organisation indépendante même si elle est affiliée à L’Etat Islamique.

RNI a également interrogé ce lundi un  analyste de la sécurité à Maiduguri sur les conséquences de l’élimination d’Abu Bakr Al-Baghadadi, chef du groupe État Islamique d’Afrique occidentale opérant principalement dans le nord-est du Nigéria. Pour cet analyste nigérian, cette élimination est un événement majeur dans la guerre contre les insurgés Boko Haram.

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés UNHCR, l’insurrection de Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigéria a fait vingt-sept mille morts  et un million huit cent mille déplacés au Nigeria. Elle a gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins. Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces djihadistes au sein de la force multinationale mixte FMM, une coalition régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide des comités de vigilance composés d’habitants.

 

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Ndarason