Les autorités de transition burkinabè, malienne et guinéenne rejettent les sanctions de de la CEDEAO et mettent en garde contre toute intervention militaire au Niger. Ces trois états dirigés par des militaires, ont averti qu’ils s’opposaient fermement à une éventuelle intervention militaire au Niger pour rétablir le Président déchu Mohamed Bazoum.
Cette mise en garde survient au lendemain de la menace d’usage de « la force » proférée par les dirigeants ouest-africains, soutenus par leurs partenaires, dont la France, accusée par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger de vouloir « intervenir militairement ».
Dans un communiqué commun, les gouvernements du Burkina Faso et du Mali « avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ». Aussi, ils « préviennent que toute intervention militaire entraînerait un retrait de leurs pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ».
Pour rappel, le 30 juillet, les dirigeants de la CEDEAO ont fixé un ultimatum d’une semaine aux militaires au Niger pour un « retour complet à l’ordre constitutionnel », affirmant ne pas exclure un « recours à la force » si ce n’était pas le cas. Ils ont également décidé de « suspendre toutes les transactions commerciales et financières » entre ses États membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d’État.