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Cameroun: les enseignants en colère, réclament plus de 152 milliards de F des droits à l’Etat.

23 février 2022
Temps de lecture : 3 minutes

A travers plusieurs communiqués rendus publics entre le 18 et le 21 février 2022, deux collectifs des enseignants dont d’un côté, le Collectif des enseignants indignés du Cameroun (CEIC) et de l’autre le collectif « On a trop supporté » affichent leur divergence quant à la conduite à suivre pour faire entendre leur voix. Ce, après qu’ils aient été reçus, le vendredi 18 à Yaoundé, par des membres du gouvernement concernés par le secteur de l’éducation suite à leurs revendications. Au sortir de cette rencontre. Certains demandant l’application de l’opération « craie morte » dès ce lundi 21 février, tandis que d’autres plaidant pour la suspension de ce mouvement d’humeur et la poursuite des négociations avec le gouvernement pour le payement de leurs traitements, rappels et avancements.

Pour les enseignants en colère, cet appel à la grève se justifie par le manque de volonté du gouvernement à trouver une issue favorable à leurs demandes. Il s’agit notamment du payement de plus de 152 milliards FCFA de droits : intégrations, avancements et autres actes de carrière. « Nous avons depuis longtemps manifesté notre mécontentement face au traitement dégradant dont nous avons jusqu’ici fait l’objet (…). Tout en signifiant à l’opinion publique nationale et internationale que le traitement dont nous faisons l’objet constitue une violation de nos droits les plus absolus, nous avons décidé de passer à l’acte et de faire entendre de manière plus manifeste, la profondeur de notre ressenti », écrivent ces enseignants. Une position qui n’est pas partagée par d’autres enseignants de ce collectif qui invitent leurs collègues et confrères à « surseoir tous et sans délai au mot d’ordre de craie morte lancé pour le lundi 21 février tout au moins jusqu’à mercredi, après évaluation de l’impact et des acquis des deux réunions prévues cette semaine qui commence et qui sera décisive pour (nos) revendications ».

De leur côté, les responsables d’établissements s’organisent pour casser la grève, d’ailleurs peu suivie. Cette crise au sein du corps des enseignants révèle une crise de confiance entre ces derniers et leurs syndicats. Les syndicats sont en effet délaissés dans ces négociations au profit des mouvements spontanés tels le Collectif des enseignants indignés du Cameroun et du collectif « On a trop supporté ».

Tout en invitant les enseignants à adhérer massivement aux syndicats de leur corps pour que leurs « actions soient efficaces », le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (Seca) a dit soutenir la grève en cours.

 

À propos de l’auteur

Ibrahima Adama