Les parents de la province du lac Tchad ont été interpellés sur la question des mutilations génitales féminines dans l’émission interactive de ce lundi matin sur Radio Ndarason Internationale. Le thème abordé au cours de l’émission était : « Que pensez-vous des mutilations génitales féminine ? »
Selon les intervenants, cette pratique engendre des traumatismes sur les victimes. Ils ont ajouté en outre, que nulle part dans le coran, cette pratique n’est admise. Les participants ont même souligné n’avoir jamais entendu les leaders religieux locaux encourager de telles pratiques.
C’est un grand risque qui expose la vie des jeunes filles, ont fait remarquer les auditeurs de Radio Ndarason Internationale.
Par ailleurs, les participants à l’émission ont fait savoir que peu de communautés pratiquent encore l’excision et ont exhorté par la même occasion, les autorités à mener régulièrement des campagnes de sensibilisation pour que cesse définitivement cette pratique.
D’après le gynécologue Adoum Tchari interrogé à ce sujet par Radio Ndarason Internationale, les conséquences liées à cette pratique sont nombreuses et incalculables. Il a fait savoir que les mutilations génitales féminines peuvent entrainer le décès des victimes.
Il a déclaré que : « Toute procédure chirurgicale non assistée par un médecin, constitue est un grand danger. Les conséquences liées aux mutilations génitales sont nombreuses. Il y a le saignement pendant l’opération et le risque d’infection des maladies après l’opération. »
Dr Adoum Tchiari a appelé les parents qui s’adonnent encore à cette pratique néfaste, à prendre conscience et arrêter.
D’après le dernier rapport du fonds des Nations Unies pour l’enfance, UNICEF, 44% de femmes et jeunes filles sont excisées au Tchad. Le rapport a souligné, qu’au moins 80% de filles ont subi cette pratique entre 5 et 14 ans.