L’émission « Les Voix du Lac », a reçu ce mercredi matin une trentaine d’appels des auditeurs de la province du Lac. Entre satisfaction et déception, ces habitants concernés se sont exprimés sur la cohabitation civilo-militaire.

Des décideurs étatiques, des partenaires locaux et internationaux fournissent des efforts pour créer un climat de confiance avec les citoyens ; malgré cela, la cohabitation entre les militaires et les civiles reste un grand défi au Tchad. Des auditeurs se disent méfiants au regard du comportement des forces de défense et de sécurité.

Brahim Abakar Binao, affirme que « les militaires ne sont rien sans le peuple et vice versa. La vie serait désastreuse, les plus fort écraseraient toujours les plus faibles si les forces de défense et de sécurité n’existaient pas ». D’après cet auditeur de Ndarason, les militaires sont les gardiens de la nation et ceci nécessite une collaboration entre eux et les civiles. « Ce n’est que de cette façon que si un problème survient dans la communauté, on pourrait les notifier sans peur ; la paix c’est d’abord nous les populations, les militaires et toutes les couches », conclu Brahim Abakar Binao.

Un autre auditeur de Ndarason, Adam Hassan, soutien avec force que « seul le respect réciproque entre les militaires et les civiles pourra créer un climat de confiance ». Reconnaissant que les militaires jouent un rôle très important dans la lutte contre l’insécurité et la protection des habitants, notre auditeur lance un appel aux hommes et femmes servant sous le drapeau : « Je leur demande de se conformer aux règles d’éthique et de déontologie dans l’exercice de leur fonction. Dans notre ville, on les voit partout et la population n’a pas peur d’eux. Je pense que c’est eux le problème », conclut-il.

Colonel Sik rappelle pour sa part que « les militaires ont vécu avant tout comme des civils » ; l’officier militaire témoigne que « l’on trouve dans l’armé des personnes ont intégré ce corps parce qu’ils ont subi des exactions dans leur vie civile ». C’est ce qui justifierait, selon lui, des maltraitances que cette catégorie de militaires inflige aux civils qu’ils sont, pourtant, censés protéger.