Dans « Les voix du Lac », l’émission de Ndarason qui donne la parole aux auditeurs du Lac pour parler de leurs préoccupations, Moustapha Gombo Cherif a reçu une dizaine d’appels du Lac, de Hadjer-Lamis et de N’Djamena. Ce matin, il était question de la dot.
Au Tchad, depuis quelques années, des montants colossaux semblent de plus en plus exigés dans certaines communautés, plongeant parfois les candidats au mariage dans le stress et contraignant leurs dulcinées à des fiançailles sans fin. Car la dot n’est pas la seule dépense induite par les festivités liées à un mariage.
Durant 40 minutes, nos auditeurs ont témoigné sur l’imposition d’une dot exorbitante qui ne garantit pas la réussite d’un mariage.
Pour Mahamat Allamine, auditeur de Ngouri, il faut se référer à la religion et accepter une dot symbolique pour que les jeunes puissent se marier légalement.
Fatimé Ousmane, une auditrice de Ndjamena, déplore cette pratique, car selon elle, ce n’est pas la dot qui va maintenir le plus longtemps possible une fille dans un mariage. Elle invite les parents à un changement de comportement et plaide pour un allègement de la dot. « Quand un prétendant demande la main d’une fille, ça devrait être un honneur pour la famille et non, une opportunité pour se faire de l’argent », a ajouté Fatimé Ousmane.
De son côté, Abdoulaye Choukou, d’Amcholota, a indiqué que l’imposition d’une forte dot par les parents serait à l’origine du fait que certaines filles vieillissent sans se marier. « Certaines se retrouvent avec des grossesses non désirées et sont mal vues par la société », a fait savoir Abdoulaye Choukou, avant d’inviter les parents à faciliter le mariage sans toutefois imposer la dot, car « une fille n’est une pas une marchandise ».