Dans « Les voix du Lac », l’émission de Ndarason qui donne la parole aux auditeurs de la province du Lac, pour parler de leurs préoccupations, Achta bdramane Adji a reçu une quinzaine d’appels du Lac. Il était question des causes des divorces précoces après les mariages pompeux.

Durant 40 minutes, nos auditeurs ont invité les parents à arrêter la pratique des « mariages arrangés », selon eux, ces mariages seraient à l’origines des divorces précoces.

Dans certaines communautés tchadiennes en effet, les parents du côté du garçon et de la fille décident d’unir leurs enfants par le mariage sans le consentement de ces derniers. Cette pratique engendre des divorces précoces d’après les habitants du Lac.

Hissen Mahamat, un auditeur du Lac, a rappelé que le mariage est le fruit d’un consentement de deux personnes. « Le prophète a dit que le mariage ne peut être célébrer qu’avec le consentement des deux parties. Pourtant, le mariage arrangé est très fréquent dans notre société. Cela montre qu’on ne respectes pas non seulement les consignes du Coran, mais on contribue également à briser des liens parentaux ».

Halimé Abdramane, quant à elle, a souligné que les mariages arrangés persistent encore dans la communauté Kanembou. « Nous ne sommes plus à l’époque où les parents décidaient de tout à notre place ». « Les parents peuvent proposer un choix, mais il faut qu’ils nous consultent avant de conclure le mariage », a confié Halimé Abdramane.

Mahamat Moustapha, de son côté, a fait savoir que les mariages arrangés ne durent jamais. « Conseillons plutôt les jeunes faire de bon choix au lieu de les forcer. Marier les enfants avec l’intention de renforcer nos liens de d’amitiés où de parenté est un crime qui mérite d’être puni ».