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Les Voix du Lac | Les auditeurs de Ndarason invitent les autorités à revoir les prix du carburant à la place de la gratuité d’eau et d’électricité

13 mars 2024
Temps de lecture : 3 minutes

Dans « Les Voix du Lac », l’émission de Ndarason qui donne la parole aux auditeurs de la province du Lac pour parler de leurs préoccupations, Oumar Yana a reçu une dizaine d’appels du Lac. Ce matin, il était question de la gratuité d’électricité et d’eau sur l’ensemble du territoire tchadien, mesure ordonnée par le président de transition.

En effet, au Tchad, sur instruction du président de la transition Mahamat Idriss Déby, le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin a annoncé à travers une circulaire que les consommations d’eau par les ménages seront prises en charge par la société tchadienne des eaux (STE), ou par des comités de gestion d’eau. Les factures de l’électricité seront prises en charge par la Société Nationale d’Electricité (SNE). Cela pour une durée de 9 mois allant du 1er mars au 31 décembre 2024.

Durant 40 minutes, nos auditeurs ont exprimés leurs avis sur ce geste du gouvernement tchadien.

« Nous remercions simplement Dieu d’avoir donné le courage à nos dirigeants de penser à nous avec ce geste. C’est à encourager », a dit Ba Goni, notre auditeur de Ndjamena Kura qui trouve néanmoins que cette mesure est injuste. D’après lui, ce sont seulement les citadins qui pourront bénéficier de la gratuité d’eau et d’électricité et non les habitants des villages où il n’y a ni eau potable ni électricité. « A la place, s’ils avaient diminué par exemple, les prix des produits pétroliers tels que l’essence et le gasoil, cela aurait été avantageux pour tout le monde », a conclu Ba Goni.

Même cloche du côté de Moussa Doukouri. D’après lui, le plus important pour les populations, ce sont les produits pétroliers. « Si les prix sont abordables, nous pouvons nous en procurer et nous en servir pour avoir notre électricité car, cela fait plus de deux semaines que nous n’avons pas eu d’électricité », a-t-il suggéré. «  Que les autorités de ce pays pensent à la population qui ne sait à quel saint se vouer », a lancé Moussa Doukouri.

Abatcha Mahamat, a pour sa part estimé que le problème se pose au niveau de l’application de la décision du président de transition. « Au Tchad, nous savons tous que si les autorités sortent un décret, quelque temps après tout le monde l’oublie. Toute la population souffre de cette irresponsabilité de l’Etat », a-t-il souligné. « Nous sommes en plein mois de ramadan, en plus de la hausse des prix des denrées alimentaires, il n’y a pas d’électricité. Nous souffrons tous de la faim et je demande aux autorités à penser à nous en nous distribuant des vivres », a appelé à l’aide,  Abatcha Mahamat.

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