Dans « Les Voix du Lac », l’émission de Ndarason qui donne la parole aux auditeurs du Lac pour parler de leurs préoccupations, Abdoulaye Issa Kanembou a reçu une dizaine d’appels du Lac. Ce matin, il était question des produits chimiques utilisés par des pêcheurs pour conserver du poisson fumé.

Au Tchad, les poissons séchés et fumés sont conservés dans des conditions assez particulières. À défaut de moyens de conservation, les pêcheurs, commerçants et grossistes font recours à plusieurs méthodes qui pourraient être nuisibles à la santé humaine.

Durant 40 minutes, nos auditeurs ont tous témoignés que c’est par manque de conservatoires que les pêcheurs font usage des produits chimiques pour préserver le poisson fumé.

Abdoulaye Yarima de Karal, a rappelé que par le passé, les pêcheurs et revendeurs conservaient les poissons du mieux qu’ils pouvaient car, indique-t-il, ces poissons étaient destinés à la consommation locale. « Aujourd’hui, avec la demande des pays voisins, les vendeurs se servent de n’importe quel produit pour conserver le plus longtemps que possible les poissons ». De poursuivre, « certains de ces produits sont dangereux pour la santé ».

De son côté, Adam Mahamat notre auditeur de Kangallom, a fait savoir que les pêcheurs ne peuvent pas laisser pourrir leur poisson juste pace qu’ils manquent de conservatoire. Selon lui, « la pêche c’est leur unique source de revenue et donc ne peuvent qu’utiliser les produits chimiques pour garder le poisson fumé d’une durée de deux à trois semaines ». Adam Mahamat appelle le gouvernement et les ONG à soutenir les pêcheurs en leur construisant de conservatoire afin qu’ils répondent sainement à demande de la population tchadienne et celle des pays voisins.

« À 4h du matin, nous sommes déjà dans les eaux du Lac pour vérifier nos filets. Entre la recherche du bois de chauffe et le fumage de poisson qui nous prend trois à quatre heures de temps, il n’y a pas moyen qu’on laisse gâter le fruit de notre dur labeur », a lancé Yakouï Mahamat, pêcheur de Banangrea