Dans « Les Voix du Lac », l’émission de Ndarason qui donne la parole aux auditeurs de la province du Lac pour parler de leurs préoccupations, l’animateur Oumar Yana a reçu une quinzaine d’appels. Ce matin, il était question de la filière spiruline, localement appelé « dihé ».
Du lundi 09 au samedi 12 mai, s’est tenu à Bol, chef-lieu de la province du Lac, un atelier de réflexion sur la valorisation de la spiruline. Cet atelier a été organisé par le ministère de l’Industrie et du Commerce en collaboration avec l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle. Les participants ont réfléchi sur la valeur nutritionnelle, sanitaire et économique de la spiruline. Ils ont aussi échangé sur la manière dont ils peuvent améliorer l’exploitation de la spiruline, pouvoir l’exporter et gagner plus d’argent.
Pour Abdoulaye Yérima, auditeur de Karal, la spiruline représente une source de revenu très importante pour les habitants du Lac. C’est une manne dans cette province. « Les femmes, une fois l’extraient dans les eaux du lac, les laissent sécher pendant des jours avant de les mettre en vente sur le marché », a expliqué l’auditeur de Ndarason depuis Karal. De poursuivre, « Les femmes l’utilisaient comme médicament et aussi pour des gommages corporels. Il y a celles qui connaissent sa valeur nutritive et l’utilisent pour des repas. Sa sauce est délicieuse ». « Avec la diminution des eaux du lac, les revenus ont chuté », a-t-il conclu.
De son côté, Abatcha Malloum appelant de N’Djamena a dit ne pas connaitre la valeur de spiruline ni sa contribution dans l’économie du pays. Toutefois, il a demandé aux autorités du pays de se mobiliser afin d’exploiter au mieux cette manne importante. « Elle peut servir selon lui, non seulement les habitants de la province du Lac, mais aussi le pays tout entier si on le commercialise au niveau international ».