Dans Les Voix du Lac, l’émission de Ndarason qui donne la parole aux auditeurs de la province du Lac pour parler de leurs préoccupations, Moustapha Gombo Cherif a reçu une dizaine d’appels du Lac. Ce matin, il était question du lancement d’un festival pour la paix et la cohésion sociale à Bol.
Cette deuxième édition du festival culturel et sportif pour la paix et la cohésion sociale, a été lancée ce 20 février à Bol. Organisé avec l’appui du Projet de relance et de développement de la région du Lac (PROLAC), ce festival regroupe la province du Lac et celle du Hadjer Lamis.
Durant 40 minutes, les auditeurs ont donné leurs avis sur l’importance d’organiser un tel festival dans un contexte où, les Tchadiens sont hantés par la crise alimentaire et la hausse des prix du carburant.
Pour Abdoulaye Yerima de Karal, un festival sur la paix et la cohésion sociale est indispensable au Lac qui est en proie à l’insécurité. Il a encouragé les initiateurs à faire plus pour que la paix revienne définitivement au Lac.
Abdallah Cherif, auditeur de Somy, ravi de cette initiative a souhaité que ce genre d’activité se répète plus souvent, pour créer l’union entre les différentes communautés, et ainsi pouvoir mener une lutte commune contre les conflits armés dans la province du Lac. Cherif n’a pas manqué l’occasion d’interpeller les autorités quant à l’augmentation des prix du carburant qui vient accentuer la cherté de vie dans leur localité. « Ces problèmes impactent négativement nos conditions de vie et comme vous le savez, il faut se tenir sur ces deux jambes pour parler de la paix et le vivre-ensemble », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mahamat Yaya Bello, a témoigné qu’il vient de rentrer hier de Maiduguri où il a pris part au sommet de la paix du Kanem Borno pour la stabilité dans les pays d’Afrique. « C’est pour la problématique de la paix qu’on s’est déplacé dans le pays voisin car, la paix n’a pas de prix », a-t-il fait savoir. Yaya Bello a appelé les Lacustres à sortir massivement prendre part au festival afin qu’ils retournent chez eux avec des messages de paix et de l’amour de son prochain. Selon lui, ce n’est qu’ainsi « qu’on n’entendra plus jamais parler des conflits et de l’insécurité dans nos localités respectives en particulier et dans notre pays en général ».