Suite à sa mission de plusieurs jours en Libye, le ministre des Affaires étrangères congolais, Jean-Claude Gakosso, dont le pays préside le Comité de haut-niveau pour les discussions sur la Libye, est plus que jamais convaincu de la nécessité d’organiser une conférence de réconciliation nationale préalablement aux élections.
En présence à nouveau de deux gouvernements rivaux qui se disputent le pouvoir et la légalité, le pays est plus que jamais divisé et « doit absolument passer par la case réconciliation » affirme Jean-Claude Gakosso qui menait la tête de la délégation africaine en visite à Tripoli. Une étape nécessaire, notamment après l’échec de l’organisation des élections et la fin de validité de la feuille de route obtenue sous l’égide de l’ONU pour un cessez-le-feu.
« La communauté internationale doit encore déployer des efforts pour ramener les Libyens autour de la table afin de sortir de cette sorte de vacuité politique depuis que l’élection n’a pas pu se tenir l’année dernière », explique au micro de Houda Ibrahim, du service Afrique.
« L’élection peut même aggraver certains problèmes », poursuit-il. Pour qu’on ait des élections sereines, crédibles, apaisées, il faut absolument passer par la case réconciliation. La réconciliation implique le pardon, et implique qu’il faut tourner la page et regarder l’avenir. L’Union africaine a une feuille de route et celle-ci va se déployer dans les toutes prochaines semaines avec l’aide de monsieur Abdallah al-Lafi, qui est le vice-président au sein du Conseil présidentiel, en charge précisément de la question de la réconciliation nationale, avec qui nous avons eu une séance de travail à Tripoli, affirme le ministre des Affaires étrangères congolais.
Avec Rfi