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Économie

« L’intégration régionale est vitale pour les pays enclavés »

1 juillet 2021
Temps de lecture : 3 minutes

De nombreux pays africains dont le Tchad souffrent d’un enclavement qui nuit a leur développement. Statistiquement, les pays enclavés ont beaucoup plus de difficultés en matiere d’approvisionnement de biens manufactures par exemple ou pour l’importation ou exportation de produits frais .Trente-deux pour cent des pays africains sont enclavés et dépendent des pays côtiers pour accéder aux marchés régionaux et internationaux, selon la Banque Mondiale.  Cette question s’est encore accrue avec la crise du Covid qui a occasionné la fermeture des frontières terrestres de nombreux pays dont le Cameroun, le Niger et le Tchad.

La Banque Mondiale se penche sur la question du désenclavement de plusieurs régions en Afrique , surtout a l’Ouest. « Le développement des infrastructures, que ce soit pour les transports et le développement de corridors économiques ou pour l’énergie ou la technologie numérique, est crucial pour déplacer les personnes et les marchandises, mais aussi pour faire progresser le commerce intrarégional, le développement de la chaîne de valeur et les opportunités entrepreneuriales », peut-on lire dans un document de la Banque Mondiale qui, prépare un projet régional pour le corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey. Ce projet vise à améliorer la connectivité régionale et à développer les infrastructures sociales et économiques pour les communautés fragiles vivant le long du corridor.  « Ce corridor est le centre économique des trois pays », déclare Deborah Wetzel, directrice de la Banque mondiale pour l’intégration régionale en Afrique. « Son développement générera une croissance forte et inclusive dans les communautés, ce qui résoudra les disparités entre les sexes et profitera à des millions de personnes. »

D’autres régions sont aussi a l’étude pour accroitre les échanges inter pays, notamment dans les zones fragiles du Sahel, du lac Tchad, des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique.  La Banque mondiale a l’intention d’investir plus de 8 milliards de dollars de financement supplémentaire au cours des trois prochaines années (2021-2023) pour aider le continent à se remettre des effets de la pandémie de COVID-19.

Ces dernières années, les pays riverains du lac Tchad ont été doublement pénalisés, d’abord par la crise sécuritaire avec les attaques de groupes armés puis par la crise sanitaire. La fermeture de l’axe routier entre le Tchad et Maiduguri qui permettait les échanges transfrontaliers, pèse fortement sur les échanges économiques entre les deux pays ainsi que sur la vie des communautés locales.  « La crise déclenchée par la pandémie a souligné l’importance d’une intégration régionale efficace pour soutenir les flux commerciaux régionaux et bien plus encore », explique Wetzel.

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