Le président des Eglises Missionnaires les Assemblées de Dieu du Tchad, le pasteur Doumdiguaou Fréderic, recommande aux parents d’inculquer dès le bas âge les notions de paix et de tolérance aux enfants pour prévenir l’intolérance religieuse au Tchad.
Selon le pasteur Doumdiguaou Fréderic interrogé dans l’émission « les hommes religieux vous parlent » de Radio Ndarason Internationale, c’est au niveau des familles que l’enfant doit apprendre les valeurs de paix et de cohabitation pacifique.
Pour le président des Eglises Missionnaires les Assemblées de Dieu du Tchad, Ies parents doivent apprendre à l’enfant à respecter l’autre, quelques soit, sa différence culturelle et religieuse car, dit-il, cette personne est aussi crée par Dieu et a le droit de vivre dans la même société que lui. Il faudra déjà que chaque parent commence à sensibiliser, éduquer et former sa progéniture à vivre pacifiquement dans cette différence.
Pour lui, l’enfant doit comprendre que malgré la différence de l’autre, cette personne a comme lui, des potentialités. Et, leur coopération pourrait leur enrichir mutuellement.
Le pasteur Doumdiguaou Fréderic a indiqué que même au niveau des écoles, il faudra qu’il y ait des cours sur la tolérance religieuse. Ces cours doivent être institués de façon officielle pour amener les enfants à être moins agressifs et ne pas basculer dans l’extrémisme religieux explique t-il .
Pasteur Doumdigaou Fréderic demande afin aux tchadiens d’adopter un comportement qui puissent favoriser la cohabitation pacifique car le Tchad est pays de diversité. Nous devrions coopérer comme l’ont fait les ancêtres du pays souligne-t-il.
Selon lui, jadis, on ne parlait pas de musulmans et chrétiens, moins encore du nord et du sud. On ne faisait pas cette polarisation-là. Il déclare qu’aujourd’hui, avec la politique, on a commencé à polariser le pays. C’est cette polarisation qui rappelle-t-il, entraine la violence et amène les gens à se regarder en chien de faïence.
Pasteur Doumdigaou Fréderic demande aux tchadiens de changer de comportement car les citoyens tchadiens du nord, du sud, de l’est, de l’ouest et du centre sont condamnés à coopérer et vivre ensemble dans cette nation.
Radio Ndarason Internationale a interrogé quelques personnes dans la capitale tchadienne qui ont indiquées avoir été victime, une fois dans leur vie, d’agression verbale. L’un d’eux déclare avoir été verbalement agressé pour avoir eu une conversation avec une fille de religion musulmane. Selon ce jeune homme, les parents de la jeune fille, l’ont interrogé sur les raisons pour lesquelles, la fille causait avec lui étant donné qu’il est de la région chrétienne. Il estime, que la religion, ne doit pas être un motif pour séparer séparer un musulman et chrétien car les deux religions prônent le pardon indique-t-il. Selon lui, c’est la mal compréhension qui pousse les gens à la méfiance et au repli identitaire. Pourtant selon lui, les tchadiens vivent dans l‘union et la force en dehors de leur pays. Il déclare que « Quand vous voyez les tchadiens à l‘extérieur, vous réaliserez que leur relation ne repose pas sur la religion et les ethnies. Il n’y a ni chrétien, ni musulman. Mais arrivé au pays, il y a une espèce de barrière qui empêche les uns à aller vers les autres. Selon un jeune sans emploi interrogé par Radio Ndarason Internationale, ce sont les parents qui alimentent et nourrissent ces conflits au lieu de chercher à les étouffer.
Selon Passoua Rigomba, spécialiste en population et résolution des conflits, c’est aux parents d’apprendre les vraies valeurs du vivre ensemble à leurs enfants. Aujourd’hui le principe de sacralité de la vie est foulé au pied souligne-t-il. Pourtant, La vie de tout être humain est sacrée. Pour lui, ce principe de sacralité de la vie tant quel n’est pas revue par les parents, nous aurons des problèmes.
Passoua Rigomba rappelle que les parents ont une part de responsabilité dans le comportement intolérant de leurs enfants. C’est pourquoi, il leur demande de toujours apprendre, les vraies valeurs de l’homme à leurs enfants. II affirme également que les parents doivent déconseiller aux enfants de faire du mal à leurs frères. Passoua Rigomba demande aux parents de prêcher la paix au sein de leurs familles respectives car, aujourd’hui, nous sommes dans un moment très difficile ou, on ne peut plus parler de nos valeurs.