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Humanitaire

L’OIM appel à un soutien d’urgence pour maintenir les services fournis aux retournés tchadiens

17 janvier 2024
Temps de lecture : 3 minutes

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et ses partenaires, notamment le Plan International, Concern Worldwide, Oxfam, INTERSOS et l’Acted, lancent un appel d’urgence à l’action pour assurer le maintien des services essentiels fournis aux retournés tchadiens dans l’est du Tchad en 2024. C’est à travers un dossier de presse parvenu à notre rédaction, mardi 16 janvier 2024.

Face au conflit persistant au Soudan, les retournés au Tchad sont confrontés à des situations difficiles et ont désespérément besoin d’une aide vitale. Malgré une demande initiale de 30 000 000 USD pour venir en aide à plus de 93 000 retournés enregistrés et déplacés du Soudan depuis avril 2023, les fonds mobilisés sont loin d’être suffisants, ce qui met en péril l’aide humanitaire cruciale. Les femmes enceintes, les mères allaitantes et les enfants de moins de 18 ans font partie des groupes vulnérables les plus préoccupants.

Dans la mesure où aucun signe d’apaisement du conflit soudanais n’est perceptible, le nombre de retournés atteindra 150 000 d’ici la fin du mois de mars 2024, selon les prévisions de l’OIM. Le déficit de financement a un impact direct sur la fourniture de services d’aide et de protection aux retournés tchadiens et aux communautés d’accueil en situation de vulnérabilité.

Les retournés tchadiens, en tant que ressortissants du pays, ne bénéficient pas de la protection juridique internationale accordée aux réfugiés. Leur séjour prolongé au Soudan a rompu les liens communautaires, ce qui compromet leurs capacités à répondre à leurs besoins essentiels après le déplacement. Les récents déplacements massifs dans les provinces de Ouaddaï, de Sila et de Wadi Fira, dans l’est du Tchad, ont mis à rude épreuve les services et les ressources de ces provinces d’accueil, qui avaient déjà une faible résilience socio-économique avant la crise. De plus, les impacts économiques de la guerre au Soudan sur le Tchad, notamment la baisse des activités commerciales transfrontalières, pourraient avoir des conséquences désastreuses pour les régions frontalières.

Pour le Chef de mission de l’OIM au Tchad, Pascal Reyntjens « Sans un financement durable, les agences humanitaires pourraient être contraintes de réduire leurs opérations en 2024, ce qui accentuerait la précarité des populations en situation de vulnérabilité et risquerait de provoquer des conflits intercommunautaires liés à la rareté des ressources ».

 

Mots-clés: #OIM

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Maji Maji Odjitan