La semaine de sensibilisation des jeunes au VIH/SIDA à N’Djamena le jeudi 7 décembre 2017. Cette campagne s’est inscrite dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre SIDA, journée qui tombe le 1er décembre de chaque année.
Le thème retenu cette année est « ma santé, mon droit ». Un thème visant à favoriser le droit d’accéder aux médicaments par toutes personnes affectées par le virus du VIH/ SIDA.
La situation épidémiologique du SIDA au Tchad
Au Tchad, en 2015, l’estimation était de 210 000personnes vivant avec le VIH. La prévalence du virus est restée stable à 2,5 % depuis 2013. L’ONUSIDA confirme qu’en 2014, le pays a connu 12 000 décès dus au sida et 14 000 nouvelles infections à VIH. Cette année, le programme national de lutte contre le SIDA parle de plus de 100 milles cas de Sida enregistrés. Parmi les personnes enregistrées, le pourcentage des jeunes est à plus de soixante pourcent. Dans une déclaration du responsable du programme national de lutte contre le sida PNLS, lors d’un entretien avec Dandal Kura radio International N’Djamena, la grande majorité des personnes séropositives ne prennent pas des antirétroviraux ARV. Parmi eux, plus de 85 pour cent des jeunes porteurs du VIH/SIDA. Selon le site Atlas de statistiques sur les pays, le Tchad a enregistré en 2014, 12 milles décès du VIH/SIDA, se classant ainsi à la 18e sur les 109 e pays les plus touchés par la pandémie.
Plus de milles bébés naissent avec le VIH / SIDA, chaque année au Tchad. C’est une situation due à la transmission du virus de mère à l‘enfant suite à la non maitrise adéquate de la sécurité de transfusion.
La situation du Sida est aussi dramatique dans la région du lac Tchad. Plus des 8 miles personnes sont infectées par le VIH/sida. Il s’agit des cas enregistrés qui ne tiennent pas compte des personnes qui n’ont pas subi le dépistage. Le chiffre est donné par le délégué du programme national de lutte contre le SIDA, PNLS, lors d’un entretien avec Dandal Kura Radio International N’Djamena.
La question de dépistage du VIH/SIDA et sécurité transfusionnelle
Le dépistage du VIH au Tchad est important. Selon l’ONUSIDA, c’est une première étape visant à donner aux personnes vivant avec le VIH une chance d’accéder au traitement pour leur propre santé et pour éviter les nouvelles infections à VIH. La grande majorité de la population refuse de se faire dépister, selon le PNLS, programme national de lutte contre le SIDA.
La question de la sécurité transfusionnelle est un vrai au Tchad. Sur une superficie 1 millions 284 mille Kilomètres carrés, peuplées de 14 millions d’habitants, il existe un seul centre de sécurité transfusionnelle. Dans les régions comme celle du lac, une seule banque de sang, celle de l’hôpital du chef-lieu de la région. Elle est souvent sans sang.
Nous sommes dans un des pays les plus touchés par le VIH/SIDA. Comment garantir que la transfusion sanguine puisse sauver des vies et améliorer la santé ? Comment garantir que la transfusion sanguine puisse permettre au grand nombre de patients, repartis à travers l’immensité du pays et qui en ont besoin de sang puisse, en temps voulu, accéder à un sang sécurisé.
Un approvisionnement suffisant et sécurisé en sang devrait faire partie intégrante de la politique nationale de santé et de l’infrastructure sanitaire d’un pays.
L’OMS recommande que toutes les activités relatives à la collecte du sang, au dépistage, au traitement, au stockage et à la distribution de celui-ci soient coordonnées au niveau national grâce à une organisation efficace et à des réseaux d’approvisionnement intégrés. Le système national de sécurité transfusionnelle devrait être régi par la politique nationale de transfusion sanguine et le cadre législatif afin de promouvoir l’uniformité à la fois de l’application des normes et de la qualité et de la sécurité du sang et des produits sanguins.
Le Tchad dispose d’un centre de sécurité transfusionnelle à N’Djamena, connexe à l’hôpital général, qui exerce les relatives à la collecte du sang, de dépistage, de traitement et de stockage. Existe-t-il des réseaux de distribution que ce centre contrôle ? Existe-il des donneurs de sang dans les normes requises par l’organisation mondiale de la sante ?
Selon Dr Soureya Zakaria, Directrice adjointe du centre national de transfusion sanguine, il n’a que 15% de donneurs de sang volontaire Alors que l’OMS recommande 80 %. A la base de cette situation, des pesanteurs socio-culturelles.
Prise en charges des malades et prévention
Aujourd’hui plus de 100 miles personnes vivent avec le VIH/SIDA, selon les chiffres livres par le PNLS. Pour faire face à cette situation, Depuis 2006, l’Etat Tchadien finance a plus de milliards et demi de FCFA pour les achats des antirétroviraux et des réactifs calmants des VIH/ SIDA. Cette gratuité a permis à beaucoup de personnes infectées qui, à cause de la modicité de leurs ressources, ne peuvent pas avoir accès aux soins, et bénéficier d’une prise en charge, tant en traitement antirétroviral qu’en d’infections opportunistes.
Il existe plusieurs méthodes de se protéger contre le VIH / SIDA parmi elles, il y a l’utilisation des préservatifs, l’abstinence, la fidélité. A cela s’ajoute la sensibilisation des masses de chaque couche sociale par les campagnes dans les écoles, les églises, les mosquées et tout autre lieu d’attroupement en montrant le méfait du VIH/ SIDA, sa mode de contraction.
Le programme national de lutte contre le SIDA planifie une vaste campagne 2018-2021 dans lequel les erreurs du passé seront corrigées. Les campagnes de sensibilisation seront organisées, même dans les écoles. Le PNLS pense cibler dans ce programme les enfants de 12 à 15 ans en vue de les sensibiliser sur le VIH/SIDA. Ceci n’était pas fait dans les programmes précédents.
Pour la petite histoire, le sida est une maladie apparut dans le monde pour la première fois au début des années 80. Au Tchad, les premiers cas enregistres remontent en 1987. Le virus SIDA, le syndrome immunodéficience acquise, se transmet par la voie sanguine par le biais du rapport sexuel avec un séropositif, par une blessure suite aux objets tranchantes contaminés et dans certains cas la transmission de mère a l’enfant.
La rédaction de Dandal Kura Radio International