Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, a violemment critiqué le gouvernement français lors de son discours à la tribune de l’ONU. Selon lui, les décisions prises par la France à l’égard du Mali ont entraîné des conséquences dévastatrices sur la situation sécuritaire du pays.
« Le monde se souviendra qu’après avoir été abandonné en plein vol, le 10 juin 2021, par la France qui a décidé unilatéralement de retirer la force Barkhane du Mali, mon pays a été ensuite poignardé dans le dos par les autorités françaises ».
« En égard à la gravité des faits commis par la junte française, le Mali dans sa lettre en date du 15 août 2022, a demandé la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette réunion a pour objet de permettre au Mali de présenter les éléments de preuve en sa possession, démontrant que l’armée française a agressé à de maintes reprises, mon pays. »
Abdoulaye Maïga s’est voulu rassurant en affirmant que les autorités de la transition malienne n’avaient d’autres objectifs que de faire des réformes politiques et institutionnelles, avant d’organiser des élections, tout en luttant contre le terrorisme. Il conclut en ce terme : « Monsieur le Président, pour terminer, je dirai que le peuple malien a décidé de prendre son destin en main. Il soutient pleinement le gouvernement dans la refondation du Mali ainsi que le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé en mars 2024, à l’issue d’élections libres, transparentes et crédibles ».
Aussi, le colonel Abdoulaye Maïga a insisté sur le fait que toutes les dispositions seront prises pour que la démocratie malienne soit, selon ses propres mots, la « plus enviée au monde ».