A Bamako, l’expulsion du porte-parole de la Minusma fait grand bruit dans le pays. Les autorités maliennes reprochent à Olivier Salgado d’avoir posté sur Twitter des informations inacceptables, après l’arrestation de 49 soldats ivoiriens le 10 juillet dernier. À New York, les Nations unies regrettent cette décision. Mais à Bamako, les positions divergent. « Dans ce genre de situation, l’État doit prendre ses responsabilités parce que quand on est le porte-parole d’une organisation aussi sérieuse que la MINUSMA, qui fait partie des Nations unies, on doit se lever, on doit parler pour la paix », explique un journaliste.
Olivier Salgado a trois jours pour quitter le territoire malien. Cette expulsion vient s’ajouter à d’autres accrocs diplomatiques entre le Mali et l’ONU, qui compte plus de 13 000 soldats au Mali. « Je le prends comme un acte de manipulation tendancieuse, en faisant croire que c’était la MINUSMA qui avait l’autorité. Normalement, c’est la MINUSMA elle-même qui devrait expulser Olivier Salgado avant que l’Etat malien ne le fasse. Mais comme la MINUSMA a tardé à le faire, le gouvernement a pris ses responsabilités », a commenté Aboubacar Sidick Fomba, membre du CNT, 1er vice-président COREM, le collectif pour la Refondation du Mali.
Le 14 juillet, Bamako a annoncé la suspension de toutes les rotations militaires et policières de la Minusma. Les autorités envisagent de tenir au préalable une réunion entre les deux parties pour faciliter la coordination et la réglementation des rotations. Aucune date n’a été avancée pour cette réunion.
Avec Africanews