La crise au Mali s’enlise et le pays semble être pris au piège du bras de fer géopolitique et économique entre puissances et organisations internationales, notamment la Russie et France, d’une part et la CEDEAO et l’ONU, d’autre part.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, la France a apporté son « plein soutien aux efforts de la Cédéao ». Par contre, Les États-Unis se sont dits « profondément préoccupés par l’absence de progrès au Mali » et ont exhorté les autorités maliennes « à revenir à la démocratie en temps opportun ».
Cependant, la Russie dont des militaires de la société Wagner sont déployés au Mali, a appelé à appuyer les « efforts compréhensibles » de la junte « visant à rétablir l’ordre » et dit comprendre les difficultés auxquelles se heurtent les autorités maliennes pour la préparation des élections.
Ainsi, le renforcement apparent de la coopération avec la Russie, coïncide avec la reconfiguration du dispositif français et la réduction programmée de la force anti-djihadiste Barkhane, appelée à passer d’environ 5 000 militaires au Sahel à l’été 2021 à environ 3 000 à l’été 2022. Aussi, Barkhane a récemment rétrocédé aux Maliens trois bases dans le Nord, la dernière en date à Tombouctou mi-décembre.