Les sanctions économiques imposées depuis dimanche 9 janvier par la Cédéao pour contraindre la junte au pouvoir à organiser au plus vite des élections suscitent des craintes chez la population, qui se prépare à de sérieuses difficultés liées au gel des avoirs de l’État ou à la suspension des échanges commerciaux avec les pays voisins.
Plusieurs associations religieuses, organisations de journalistes, de magistrats ou d’enseignants, syndicats… nombreux sont les mouvements de la société civile qui affichent leur colère contre la Cédéao. « Ces sanctions ne sont pas dirigées contre la junte, mais contre la population et son soutien à ce régime de transition. Tout le monde sait qu’une transition de 5 ans n’est pas tenable mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut des vraies réformes. Sanctionner le Mali pour une question de délai, c’est totalement injuste et inhumain », clame un des leaders de la société civile.