Face aux sanctions de la CEDEAO, le Mali joue la carte de l’apaisement. Le colonel Assimi Goïta a appelé à la poursuite du dialogue avec la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui a décidé de punir sévèrement la transition pour n’avoir pas tenu l’engagement d’organiser les élections en vue d’une transition civile du pouvoir. « Je dois vous dire que Même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions, le Mali reste ouvert au dialogue avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation », a déclaré le président du Mali à la télévision malienne.
« Notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé n’a jamais failli. Nous appelons la CEDEAO une fois de plus à une analyse approfondie de la situation de notre pays en plaçant l’intérêt supérieur de la population malienne au-dessus de toutes autres considérations », a ajouté le président de la transition malienne.
Pour rappel, le dimanche 09 décembre, la CEDEAO a imposé une batterie de mesures de rétorsion qui ouvrent la voie à une nouvelle période de grande incertitude. Juste après ces sanctions, les autorités maliennes ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs dans les Etats membres de la CEDEAO et de fermer les frontières avec ces pays, des mesures de réciprocité largement symboliques.
Ainsi, la France a apporté son plein soutien aux sanctions de la CEDEAO, les Etats-Unis ont exhorté les autorités maliennes à revenir à la démocratie en temps opportun. Quant à la Russie, elle dit comprendre les difficultés auxquelles se heurtent les autorités maliennes pour la préparation des élections.