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Humanitaire

Manque des vivres dans le camp des réfugiés de Dar_es_Salam.

12 décembre 2019
Temps de lecture : 3 minutes

Les vivres manquent cruellement dans le camp des réfugiés de Dar-el-Salam. Ce camp est situé à 12km à l’entrée nord de Bagassola et accueille plus de quatorze mille réfugiés et déplacés d’après les sources proches du Programme Alimentaire Mondial PAM.

Quelques réfugiés interrogés par Radio Ndarason Internationale, ont laissé entendre que les vivres reçus habituellement des humanitaires ne leurs permettent pas de couvrir le mois.

« Nous n’arrivons même pas à faire dix jours avec ces vivres » a lâché l’un des réfugiés à Radio Ndarason Internationale avant de rajouter qu’en dépit du flux des réfugiés qui convergent dans la localité pour des raisons sécuritaires, les lacunes dans la réponse humanitaire ne font que persister.

Interrogé par Radio Ndarason Internationale Eli Abba, le chef des réfugiés du camp de Dar-Es-Salam a rappelé que certains réfugiés ont dû quitter le champ pour aller chercher à manger au Cameroun, au Niger et au Nigeria. Eli Abbas déclare: « Nous sommes déjà en décembre, il fait froid. Beaucoup de réfugiés sont fatigués de patienter. Près de quatre cent nous ont quittés »

Selon lui, ces derniers ne pouvaient pas rester sans avoir à manger. Par ailleurs, Eli Abbas précise que les ONG leurs ont attribué des terres partielles, mais ces terres ne sont pas fertiles explique t-il. D’après lui,  ils avaient posé leurs doléance aux autorités mais n’ont pas reçu de réponses jusqu’à l’heure actuelle.

En 2017 déjà, la Banque Mondiale annonçait un nombre de plus de huit mille personnes qui tentaient désespérément de refaire leur vie dans le camp de Dar-es-Salam, sur les rives du Lac Tchad. Eparpillées sur des kilomètres de tentes en bâches, estampillées à perte de vue aux couleurs de l’organisation des Nations Unies ONU, elles se remettaient difficilement du traumatisme causé par les ravages de Boko Haram avait toujours prévenue la Banque Mondiale. Ousmane Mahamat, chef du camp des réfugiés de Dar-es-Salam avait rappelé les difficultés socio-économiques auxquelles étaient confrontés les réfugiés et déplacées à Dar-Es-Salam.

« Nous avons tous laissé nos métiers derrière nous, nous ne pêchons plus, nous ne cultivons plus, nous ne faisons plus nos commerces habituels ; c’est très stressant de rester sans travailler », a déclaré Ousmane Mahamat, chef du camp de réfugiés de Dar-es-Salam à la Banque Mondiale.

 

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