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La médecine traditionnelle tchadienne se bat pour avoir ses textes législatifs

24 janvier 2018
Temps de lecture : 6 minutes

Les Trade praticiens tchadiens se battent pour l’adoption des textes autorisant leur fonctionnement. Ils ont eu deux jours  de  séance de travail pour finaliser ces textes. Dandal Kura Radio International Ndjamena s’est entretenu avec le président de l’association    tchadienne de médecine traditionnelle Abdramane Mbodou pour avoir une vue claire sur la situation de la médecine traditionnelle au Tchad. Nous vous proposons le complet de l’entretien exclusif.

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Vous êtes en réunion, qu’es ce que vous faites pendant cette réunion ?

 

Abdramane Mbodou : Nous sommes en réunion de concertation sur les textes législatifs de la médecine traditionnelle parce que le texte est écrit depuis 2004 et jusqu’aujourd’hui, elle n’est pas adoptée. Nous voulons que le texte soit adopté et, pour cela,  il faut que les médecins traditionnels travaillent sur les bases des textes. Nous voulons que la médecine traditionnelle soit valorisée au Tchad. Pour cela, il nous faut vraiment ces textes, car s ces textes sont adoptés, on peut avoir des subventions et des aides, pour que la médecine traditionnelle soit valorisée.

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Qu’est-ce que vous avez fait comme changement par rapport aux textes déjà existants ?

 

Abdramane Mbodou : Au départ,  on s’est concerté à Bakara, a  15 Kms a la sortie est de N’Djamena. On a réélu le texte, on a aussi discuté sur ce qui est manquant. Actuellement au total nous sommes 35 membres de l’association dont 17 tradi-praticiens et 18 membres des institutions de l’Etat.

Maintenant nous sommes au début et même le texte est au cabinet du 1er ministre, nous n’attendons que son adoption.

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Est-ce que vous pouvez promouvoir les relations entre la médecine traditionnelle et celle de l’école occidentale ?

 

Abdramane Mbodou : Oui, la médecine traditionnelle est la mère de la médecine occidentale, mais maintenant la médecine traditionnelle est en retard au Tchad. Dans d’autres pays la médecine traditionnelle est déjà à la 1ere étape de fabrication des médicaments sauf au Tchad ou jusque-là nous n’avons pas les textes de fonctionnement. Et là, nous ne pouvons rien faire et ça fait déjà 15 ans que nous combattons pour l’adoption des textes.

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Comment vous allez faire pour promouvoir les relations entre a médecine traditionnelle et la médicine occidentale ?

Abdramane Mbodou : Si le texte sur la pratique tradi-praticienne n’est pas adopté, on ne peut rien faire, entre nous, parce que les gens nous prennent toujours comme des charlatans, des féticheurs, des tâtonneurs, des bricoleurs de tout genre d’insulte. Donc, dès ce texte sera réalisé, nous serons sanctionnés ou nous serons valorisés sur la base de ce texte. En cas d’accident dans notre métier, c’est le texte qui va parler, même si c’est devant la justice c’est le texte qui va parler, mais dès qu’on n’a pas le texte, on ne peut rien faire. C’est pour cela que nous voulons faire la relation entre la médecine traditionnelle et la médecine occidentale. Donc si on a le permis, on peut aller même à l’hôpital prendre un malade et le traiter dans nos cabinets. Si nous avons des textes reconnus, nous pouvons récupérer un malade et le, transférer à l’hôpital et de ‘hôpital, ils peuvent aussi nous l’envoyer. Mais quelques fois, si la médecine moderne arrive à bout, on dit au malade d’aller se faire soigner à la maison. Il faudrait dire aller voir tel tradi-praticien, telle association, telle fédération ou telle institution qui sont déjà organisés, ont leur texte et leur permis.

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Quels genres des maladies prenez-vous en charges ?

 

Abdramane Mbodou : La majorité des tradi-praticiens sont des généralistes, mais nous avons suivi beaucoup des formations particulières sur la prise en charge des maladies. Notre problème, c’est l’absence des textes qui nous handicape. Si nous entrons en possession de ses textes, nous allons prendre en charge toutes les maladies et aider notre population,  mais tout ce qu’on peut faire maintenant, ce n’est pas croiser les bras malgré les injures de certaines personnes qui ne comprennent pas la médecine traditionnelle. Dès que le texte sera là, nous allons nous spécialiser sur des maladies sur la base des permis. Comme ça,  dès qu’y a un malade on le conduit au spécialiste concerné parce que nous sommes milles tradi-­praticiens pour le pays.

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Y a- t- il une imite de la médecine traditionnelle ?

Abdramane Mbodou : Non la médecine traditionnelle n’a pas une limite, elle n’a pas des frontières et raite toutes les maladies.

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Est-ce que vous pouvez nous citer les maladies  que la médecine traditionnelle peut soigner?

Abdramane Mbodou : La médecine traditionnelle soigne les maladies entre autre la fièvre, la Carrie dentaire, l’asthme, le rhumatisme, la gonococcie, la hernie, la stérilité,…

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Vous êtes combien les médecins traditionnels au Tchad ?

Abdramane Mbodou : Je ne peux pas donner des estimations exactes puisque nos textes ne sont pas adoptés mais nous sommes très nombreux sauf, que l’organisation qui nous manque. Donc, une fois que nos textes soit adoptés nous allons filtrés les vrais tradi Praticiens, des charlatans et cela permettra à l’Etat qui détient la force de faire porte par porte pour écraser les charlatans.

 

Dandal Kura Radio International Ndjamena : Merci monsieur Abdramane Mbodou

 

Abdramane Mbodou : Merci Dandal Kura Radio International Ndjamena.

La rédaction de Dandal Kura Radio International N’Djamena.

 

À propos de l’auteur

Ali