L’information a été rapportée par des agences des Nations Unies ce jeudi. Selon toujours ces agences, la situation risque de s’aggraver dans les prochains mois. « Le Niger traverse une grave crise alimentaire touchant 2,5 millions de personnes », a indiqué le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) dans un communiqué publié sur sa page Facebook. « en août prochain, 3,6 millions de personnes auront du mal à trouver de la nourriture », a ajouté la même source.

Pour pallier à cette situation, le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), l’UNICEF ont lancé un appel de 257 millions USD.

Des détails par rapport aux causes n’ont pas été fourni par les agences des Nations Unies ainsi que les régions les plus affectées du Niger. Cette crise alimentaire avait déjà été évoquée lors d’une conférence de presse animée par le président de la confédération suisse Ignazio Cassis, venu pour une visite de trois jours au Niger avec le président nigérien Mohamed Bazoum.

« Une année où nous avons deux défis. Le premier, avec lequel nous vivons malheureusement ces dernières années, est le défi sécuritaire. Le deuxième est le défi alimentaire en rapport avec les résultats très défavorables de la saison des pluies passée », avait indiqué Mohamed Bazoum.

En plus de la mauvaise saison des pluies, la crise sécuritaire est aussi évoquée comme une des raisons de l’insécurité alimentaire au Niger. Dans les régions touchées par les attaques armées comme Diffa (sud-est), Tahoua (nord-ouest) et Tillaberi (ouest), de nombreuses localités n’ont pas pratiqué des travaux champêtres, les producteurs ayant abandonné les champs pour se mettre à l’abri des attaques des groupes armés.