Le Conseil de l’Union européenne a annoncé, dans un communiqué rendu public le 23 octobre, l’adoption d’un cadre juridique visant à prendre des sanctions contre le régime militaire au Niger. Une décision qui ne laisse pas insensible la population.
Dans son communiqué, le Conseil a annoncé avoir adopté un cadre juridique qui va lui permettre de prendre des sanctions contre la junte au pouvoir au Niger. Cette démarche des 27 vise à sanctionner les personnes et toutes autres entités qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité au Niger. Interrogés, sur les conséquences de ces « mesures restrictives » sur le pays, les Nigériens réagissent différemment.
« Nous ne sommes pas d’accord avec l’Union européenne parce que leur présence ici n’est pas du tout importante », lance un jeune nigérien.
« En tant que citoyen, toute sanction qui doit toucher nos autorités nous touche directement. Nous les citoyens lambdas, nous sommes vraiment à terre », lâche un autre. Pour lui, cette décision de l’Union européenne est de trop. « Nous subissons la sanction de la CEDEAO et voilà encore une autre sanction, on pense toucher les autorités, mais en réalité, c’est nous qui allons payer le prix », dit-il .
Plus loin, un autre jeune réagit : « Nous ne sommes pas d’accord avec ça puisque nous voulons vraiment être libres. Nous sommes d’accord avec les militaires au pouvoir. Nous les soutenons jusqu’au bout et nous voulons vraiment que l’Union européenne nous foute la paix, et qu’elle nous laisse tranquille ».
Pour rappel, peu après le renversement du régime démocratique par les militaires, l’Union européenne a vivement condamné l’acte anticonstitutionnel et a suspendu son aide budgétaire et la coopération avec Niamey.
Moussa Adamou