Au Niger, selon les résultats préliminaires de l’enquête nationale sur la fécondité et la mortalité des enfants des moins de cinq ans (ENAFEME 2021), le pays a enregistré des avancées significatives dans la baisse de la fécondité des femmes. Ainsi, le nombre moyen d’enfants par femme est désormais de 6,2 enfants en 2021.
Ces résultats indiquent une baisse de l’indice synthétique de fécondité (ISF), passé de 7,6 enfants par femme en 2012 à 6,2 enfants en 2021. Une baisse de 18%, qui s’observe plus en milieu rural ou la fécondité est passée de 8,1 enfants en 2012 à 6,5 en 2021, soit une baisse de 20%. En milieu urbain, elle était de 5,6 enfants en 2012 contre 5,0 en 2021, ce qui représente une baisse de 11%.
L’enquête de ENAFEME relève également une baisse importante de la fécondité chez les adolescentes qui, passe de 39,3 % en 2006 à 40,4% en 2012, puis à 24,7% en 2021 , grâce aussi à l’augmentation de l’utilisation de la contraception moderne.
Evolution des soins prénataux et postnataux
Entre 2006 et 2021, les soins prénataux et postnataux ont montré une nette évolution, notamment dans le cadre des naissances assistées « par un prestataire formé » apprend-on. Selon l’enquête démographique et de santé et à indicateurs multiples (l’ENDS-MICS de 2012) cet indicateur était de 29% contre 44% cette année. « De même, en 2021, 44% des naissances ont eu lieu dans un établissement de santé, contre 30% en 2012. » Pour les soins prénataux, en 2021, presque quatre femmes sur dix (37%) ont effectué, au moins, les 4 visites prénatales recommandées. Cette proportion était de 33% en 2012.
Par ailleurs, la couverture vaccinale chez les enfants de 12 à 23 mois a baissé entre 2012 et 2021. Les observations constatées au niveau de Polio3, de la rougeole ainsi que de la couverture vaccinale le démontrent dans les résultats préliminaires de l’enquête nationale sur la fécondité et la mortalité des enfants des moins de cinq (5) ans.
De même, la mortalité infantile chez les enfants des moins d’un an « a augmenté entre les deux enquêtes passant de 51‰ en 2012, à 73‰ en 2021 », tandis que le taux de mortalité juvénile chez les enfants âgés de 1 à 4 ans est passé de 81‰ en 2012 à 55 ‰ en 2021.