Le Président de la République, Mohamed Bazoum a participé par visioconférence, ce mercredi 6 avril 2022, à une réunion de haut de niveau sur les crises alimentaires et nutritionnelles dans les régions du Sahel et du lac Tchad sous le thème : Agir maintenant et mieux se mobiliser à l’avenir au sahel et en Afrique de l’Ouest.
Des estimations font état, a rappelé le Président Bazoum, de plus de 4 millions de personnes en insécurité alimentaire sévère au Niger où la malnutrition aigüe atteindra 12,5%, la malnutrition sévère 27% dans cette période de soudure 2022 dépassant ainsi les seuils d’urgence fixés par l’OMS qui sont respectivement de 10% et de 2%’’.
Organisée par le club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, cette rencontre a pour objectif d’envisager les actions idoines à mettre en œuvre pour faire face de façon immédiate aux crises alimentaires et nutritionnelles et y remédier sur le long terme dans les régions du Sahel et du Lac Tchad.
‘’Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, la saison pluvieuse 2021 a été marquée par des poches de sécheresse de 10 à 15 jours en juin et juillet qui ont eu un impact négatif sur le développement des cultures dans de nombreuses parties de la région (Nigeria, Niger, Burkina Faso, Cameroun, et Mali) et un arrêt brusque des précipitations en fin d’Août-début septembre, ce qui, avec les infestations parasitaires, a compromis les récoltes’’ a indiqué le Président Mohamed Bazoum.
Selon le Chef de l’Etat ‘’la prochaine période de soudure en Afrique de l’Ouest et au sahel s’annonce difficile, avec une augmentation spectaculaire du nombre de personnes qui auront besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence’’.
Le Chef de l’Etat d’annoncer qu’au Niger, par exemple, ‘’on estime que 4.402.000 personnes seront en insécurité alimentaire sévère pendant la période de soudure (juillet-Août) soit environ 20% de la population totale et le taux global de malnutrition aigüe sera de 12,5% et celui de la malnutrition sévère de 27% dépassent les seuils d’urgence fixés par l’OMS qui sont respectivement de 10% et de 2%’’.
Par ailleurs, le Président de la République a lancé un appel aux pays sahéliens, de l’Afrique de l’Ouest et aux organisations sous régionales (UEMOA, CEDEAO, CILSS) et à la communauté internationale pour ‘’augmenter de manière significative et urgente leurs financements’’.