Plus d’une trentaine de personnes ont été enlevées dimanche par des hommes armés qui ont attaqué deux églises dans le nord-ouest du Nigeria, région volatile où des bandes criminelles pratiquent des enlèvements de masse contre rançons.
Un climat de violence quasi-généralisée règne dans le nord du pays le plus peuplé d’Afrique, en proie à des bandes criminelles à l’ouest, et jihadistes à l’est, qui multiplient attaques et enlèvements, à moins d’un an de l’élection présidentielle.
Les attaques meurtrières sont devenues quotidiennes dans certaines régions du pays, notamment dans le nord-ouest du pays où dimanche encore, des dizaines d’hommes à moto ont pris d’assaut plusieurs villages de l’Etat de Kaduna. Ils ont notamment ciblé l’église baptiste Maranatha et l’église catholique St Moses dans le village de Rubu, où « 36 personnes ont été enlevées et trois villageois tués », a indiqué à l’AFP le commissaire à la sécurité de l’Etat de Kaduna, Samuel Aruwan.
Les ravisseurs ont « libéré deux otages, dont un chef de communauté. Trente-quatre personnes sont toujours entre les mains des bandits », a ajouté le commissaire.
Cette attaque survient deux semaines après le massacre de quelque 40 paroissiens, dont des enfants, dans une église du sud-ouest qui avait choqué le Nigeria, dans une région d’ordinaire épargnée par les violences. Aucun groupe criminel ou jihadiste n’a pour l’heure revendiqué cette attaque sanglante.