Mamman Bulama, est un déplacé de l’un des camps que le gouvernement veut fermer à Maiduguri. Il ne tarde pas à prononcer ses inquiétudes sur les conséquences qu’auront cette décision sur eux : « Si nous revenons, s’il vous plaît, laissez le gouvernement et les titres nous permettre de soutenir et de poursuivre nos activités, nous ne voulons pas être mis en cage parce que nous avons des familles à nourrir, d’ailleurs, nous n’avons même pas peur de ces terroristes ».
En effet à Maiduguri au nord du Nigeria, 100 000 et 150 000 personnes déplacées y vivent depuis près de 10 ans. Et le gouvernement nigérian à travers un plan établi a entrepris la fermeture de tous les camps d’ici 2026. Il justifie sa décision par le souci d’améliorer la situation sécuritaire dans certaines zones de la région, qui est en proie à des djihadistes. Sur les 13 camps que compte Maiduguri, 7 ont déjà été fermé.
La plupart de ces déplacés avaient fui les violences de Boko Haram. Même si la situation a évolué au fil des ans, il existe toujours un risque sécuritaire, le groupe djihadiste étant toujours présent dans la région. Il y aussi un risque humanitaire. Alors pour ceux qui souhaitent rester dans le camp, une aide financière d’environ 240 dollars leur est donnée. Une somme que certains des déplacés jugent insuffisante.