Au Nigeria, le chef d’Etat major de l’armée vient d’effectuer un remaniement majeur des officiers supérieurs. A sept mois de la présidentielle, l’insécurité reste un grand défi à relever par le président Muhammadu Buhari, qui avait promis de mettre fin à l’insurrection djihadiste. Pour la haute hiérarchie militaire, les nouvelles réformes et nominations au sein de l’armée visent à la repositionner pour atteindre une efficacité opérationnelle.
Ces changements touchent certains officiers de l’état-major, des officiers généraux, des commandants de corps, des commandants d’institutions de formation, des commandants de brigade, entre autres. Cependant, certains experts attribut ces changement à l’attaque récente de la prison de Kujé, non loin d’Abuja, la capitale, a suivi quelques heures à peine une embuscade contre un convoi de sécurité du président Muhammadu Buhari dans son État natal de Katsina.
Ces deux incidents s’ajoutent à la sanglante rivalité entre Boko Haram et le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, les multiples enlèvements contre rançon, sans parler des mouvements séparatistes dans le delta du Niger et la région du Sud-Est. Des mélanges détonants qui révèlent l’ampleur de la menace sécuritaire dans le pays.