Le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, est touché depuis une semaine par une pénurie d’essence qui cause d’importants embouteillages dans les principales villes du pays. L’importation d’une grande quantité d’essence frelatée aurait contaminé le marché. La situation est pour le moins cocasse même si elle est loin d’amuser les Nigérians.
Devant les stations essences encore ouvertes à Abuja et à Lagos, bouillonnante capitale économique de 20 millions d’habitants, les files de voitures s’étendent sur des centaines de mètres, selon de nos confrères de la chaîne Africanews. Cette pénurie serait due selon la Compagnie Pétrolière Nationale (NNPC) à l’importation d’une grande quantité d’essence frelatée. Malgré tout le pétrole qu’il extrait, le Nigeria doit en effet importer la majorité de son carburant. Les quatre raffineries de ce pays de 220 millions d’habitants ne fonctionnent pas, ou alors en deçà de leur capacité.
La semaine dernière plusieurs automobilistes et conducteurs de motos ont eu leur véhicule endommagé par ce « carburant ». La compagnie pétrolière nationale s’active depuis plusieurs jours pour retirer le produit contaminé du marché. Les conséquences sont nombreuses sur le quotidien des Nigérians : un grand nombre utilise des générateurs à essence ou gazole pour alimenter les maisons et les commerces. Le coût des transports a grimpé également et est devenu exorbitant dans plusieurs villes du pays, obligeant la population à utiliser d’autres moyens de déplacement comme le vélo ou la marche.