La situation humanitaire dans la province du Lac devient de plus en plus précaire, à la suite de l’insécurité entraînée par JAS, selon le rapport d’OCHA publié mardi dernier. La Coordination des Affaires Humanitaires souligne que, si aucune mesure immédiate n’est prise pour améliorer l’accès à l’aide, les personnes vulnérables pourraient avoir recours à des stratégies de survie et à des mécanismes d’adaptation négatifs, risquant leur vie dans des zones d’insécurité, à la recherche d’un moyen de subsistance et d’une aide.

Le Rapport d’OCHA a indiqué que, la suspension des activités humanitaires dans le département de Kaya a laissé d’innombrables personnes vulnérables sans assistance humanitaire essentielle. Il ajoute qu’il n’y a aucune certitude quant à la reprise de l’aide.

Dans le département de Fouli, la situation est la même, malgré la reprise des activités humanitaires. Le rapport a également relevé que, pour faire face à l’insécurité, les autorités ont décidé le 20 juillet dernier de suspendre les activités humanitaires sur l’axe Fourkouloum-Ngouboua. Quelque 2 000 personnes déplacées et autres personnes vulnérables n’auront pas accès à l’aide financière inconditionnelle prévue pour la survie des déplacés, déplore OCHA.

Selon le document onusien, au-delà de tout, les services de santé essentiels ont également été perturbés. Les cliniques mobiles de Mediarom près de Diamerom et de Kandom à l’ouest de Kiskra ont été suspendues en raison du déplacement des personnes fuyant l’insécurité, laissant quelque 11 600 personnes sans accès aux services de santé, même pendant la saison des pluies.

OCHA poursuit que les activités de protection de l’enfance sur le site de Malmaïri Nord ont également été suspendues. « L’insécurité a forcé les déplacés du site à se déplacer vers Doum Doum Nord, exposant ces enfants vulnérables à des risques et à des incertitudes supplémentaires », conclut le rapport.