Au cours du pré-forum, l’OIM a animé une session sur la façon dont les données peuvent aider les décideurs et les principales parties prenantes à élaborer des réponses aux divers défis a été particulièrement suivie par une quarantaine de participants.
Pour gérer une crise, il faut avoir des données, précises, fiables. « La collecte et l’analyse régulières de données sont essentielles non seulement pour répondre en temps voulu aux besoins humanitaires à court terme, mais aussi pour élaborer des programmes de prévention et de solutions fondés sur les besoins spécifiques des communautés touchées », a annoncé Jean-Claude Bashirahishize, au nom de la Cheffe de Mission de l’OIM en mission à l’Est du Tchad.
L’OIM a mis au point, en coopération avec les parties prenantes concernées dans ses domaines d’intervention, plusieurs outils tel le DTM, Matrice de Suivi des Déplacements qui permet de « collecter des données sur les schémas de déplacement ainsi que sur les profils, les besoins, les vulnérabilités, l’accès aux services et les expériences des personnes déplacées. »
Le deuxième outil présenté par l’OIM est l’Indice de Solutions et de Mobilité (SMI). Celui-ci évalue « la perception de la stabilité par les populations affectées dans les sites de déplacement et qui identifie les facteurs qui ont la plus forte influence sur cette perception. »
Le troisième outil, appelé Outil de Suivi de la Transhumance (TTT) aide les acteurs régionaux, nationaux et locaux impliqués dans la gestion de la transhumance à mieux comprendre cette pratique et les flux qu’elle génère. Cet outil fournit des moyens de traiter en temps utile les risques de conflit liés à la transhumance.
Enfin, l’assistance a découvert les services d’information, de conseil et d’orientation (ICRS) qui aident les gouvernements et les praticiens à fournir une aide à la réintégration personnalisée et adaptée au contexte aux anciens associés des groupes armés non étatiques qui remplissent les conditions requises.
Pour l’OIM, afin d’exploiter pleinement le potentiel des données, il est essentiel que les décideurs et les praticiens se familiarisent avec ce genre d’ outils existants qui permettent de mieux allouer les ressources disponibles pour maximiser l’impact des interventions visant à améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables.