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Humanitaire

Perspective sur la sécuritaire alimentaire au Tchad et dans la province du lac

7 juillet 2021
Temps de lecture : 3 minutes

La campagne agropastorale a débuté en zone soudanienne grâce aux premières pluies de mi-mai. Cependant, des séquences sèches de 6 à 8 jours créent un stress hydrique sur les cultures issues des premières emblavures. Au Lac, les activités de préparation du sol sur les polders sont observées en perspective des pluies pour effectuer les premiers semis, comme l’explique le dernier rapport du Réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine de juin 2021. FEWS NET surveille les tendances des prix des aliments de base dans les pays vulnérables à l’insécurité alimentaire.

L’organisme constate que la persistance de l’insécurité au Lac continue d’affecter les moyens d’existence des ménages. Cette situation a provoqué l’épuisement des stocks, dans les ménages très pauvres et certains déplacés ne peuvent pas couvrir leurs besoins alimentaires.  Il ressort aussi dans ce rapport que les ménages des provinces du  Kanem, Borkou et Tibesti provinces sont en insécurité alimentaire minimale.

Après les dernières attaques des groupes armés non étatiques au Lac fin avril 2021, il y’a eu une affluence des déplacés dans les zones reculées du Lac aux environs de Bol et dans la localité. Selon OCHA, en avril 2021, il y a eu plus de 405 511 personnes déplacées dans la province soit plus de 60 % de la population totale. Le quart de ces déplacés vit dans des ménages hôtes généralement très pauvres, vivant une situation de précarité sociale et économique en l’absence d’assistance.

En ce qui concerne les marchés de produits alimentaires, malgré les enchères sur les coûts de transport, l’approvisionnement des marchés céréaliers se poursuit à un niveau proche de la moyenne dans la plupart des provinces du Tchad. Cependant, au Lac et dans le Tibesti, l’instabilité sécuritaire continue d’affecter le ravitaillement des marchés céréaliers et des produits alimentaires importés du Nigéria et de la Libye. Les enchères sur les coûts de transport réduisent l’offre en mil, sorgho et maïs à Moussoro, Mongo et Nokou dans le Nord Kanem.

En zone sahélienne, constate encore FEWS NET, les stocks céréaliers des ménages sont complètement épuisés. Les ménages dépendent des marchés pour leur consommation comme en année normale. Dans certaines localités de la zone soudanienne, les stocks sont en baisse par rapport à la normale à cause des dernières récoltes en-dessous de la normale, notamment dans les départements de Mayo Lemié, au Mayo Boneye, dans la Kabbia et le Mont Illi. Au Salamat, les stocks des ménages sont à des niveaux moyens grâce aux récoltes du sorgho de décrue.

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