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Bassin du Lac Tchad

Près de cinquante morts en une semaine dans différentes attaques de Boko Haram dans le Bassin du Lac Tchad.

11 février 2020
Temps de lecture : 4 minutes

Les attaques des éléments du groupe Boko Haram contre les civils et positions des armées des pays du Bassin du Lac Tchad se poursuivent. Plusieurs attaques meurtrières, enlèvement et attentats suicides ont été enregistrés cette semaine. Ces attaques ont touché les quatre pays membres à savoir, le Cameroun, Niger, Nigeria et le Tchad.

L’attaque la plus récente est celle intervenue ce lundi contre un poste de police à Ayorou au Niger, près de la frontière malienne. Des sources sécuritaires nigériennes citées par Africa Radio ont indiqué que les assaillants étaient arrivés abord d’une dizaine de motos. Selon ces sources, deux policiers nigériens ont été tués et un autre grièvement blessé. Des sources locales ont rapporté aux autorités locales, que les assaillants avaient perdu également des hommes mais ont réussi à emporter les corps.                                                                              Les assaillants ont été mis en déroute par les militaires nigériens qui ont engagé une poursuite après avoir reçu des renforts, ont affirmé des sources sécuritaires.

Dans la nuit du lundi 3 et mardi 4 février 2020 la localité de Mozogo, dans l‘extrême nord du Cameroun a été attaquée par des présumés Boko Haram. L’attaque a fait deux morts du côté des civils. L’information a été confirmée par une source sécuritaire sous anonymat à l’Agence France Presse, AFP. Cette source a indiqué en outre que les djihadistes ont incendié deux motos et une vingtaine de maison, avant d’ajouter que l’armée s’était mise à la poursuite des assaillants. Cette attaque était intervenue à moins d’une semaine des élections prévues le dimanche 9 février.

Dans la nuit du jeudi 6 et vendredi 7 février, onze civils nigériens ont été tués dans une attaque des présumés Boko Haram à Diffa et Tillabéry deux régions du Niger situées respectivement au sud-est et à l’ouest du Niger.   D’après des sources sécuritaires citées par Africa Radio, six civils ont été tués dans la nuit de vendredi à Gogone dans le département de Bosso. L’attaque a été confirmée par le maire de Bosso à Africa Radio. Selon un responsable du gouvernement de Tillabéry cité par Africa Radio, cinq autres civils ont été tués le jeudi 6 février dans la région de Tillabéry à l’ouest du Niger. D’après cette source, les victimes étaient des ouvriers qui, se déplaçaient à bord d’une charrette lorsqu’ils ont été attaqués a expliqué la même source. Quelques habitants de cette région toujours cités par Africa Radio ont indiqué qu’un directeur d’une école et un enseignant ont été gravement blessés.

Dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 février 2020, c’est le Cameroun qui a enregistré une attaque des présumés éléments de Boko-Haram à Dzamazaf et Tagawa. Ces deux localités sont toutes situées dans l’extrême Nord du Cameroun. L’annonce a été confirmée par des sources sécuritaires à APA News. Selon ces sources, les assaillants sont arrivés abord de motocyclettes. Ils se sont ensuite repliés au Nigeria.

Le dimanche 9 février 2020, trente civils ont été tués et plusieurs femmes et enfants enlevées par les éléments du groupe Etat Isamique ISWAP, à Auno, un village situé à 25km de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno.

L’annonce a été faite par un membre du groupe d’auto défense à l’Agence France Presse. D’après un communiqué du gouvernement local cité par le Journal de Brazza.com, l’attaque est intervenue sur la route reliant Maiduguri à Damaturu. D’après cette même source, dix-huit véhicules ont été brûlés dans l’attaque. Les victimes ont été bloquées pour la nuit par le couvre-feu imposé par l’armée nigériane, a ajouté la même source.

Enfin, le dimanche 09 février, le gouvernement de l’Etat de Borno a rouvert la route Maiduguri-Dikwa, fermée depuis 2015. Le gouverneur de l’Etat de Borno cité par l’agence d’information économique africaine ECOFIN, a félicité les militaires pour avoir réussi à empêcher le groupe à perpétrer des attaques sur cet axe stratégique de quatre-vingt-six kilomètres.

 

 

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