Au Tchad, la course à la présidence débutée officiellement ce 14 avril se poursuit. Pendant 21 jours, les 10 candidats en lice devront exposer leurs programmes et projets de société au peuple tchadien pour tenter de le séduire. Mais tel n’est vraisemblablement le cas actuel à N’Djamena.
La campagne électorale est une période durant laquelle les candidats et leurs alliés devraient vendre leurs projets de société afin de solliciter le suffrage des électeurs. L’objectif est de séduire le peuple à travers un programme dans le but de récolter le plus grand nombre de voix possible le jour du vote. Les concurrents doivent passer par plusieurs canaux de communication pour livrer leurs messages de sensibilisation y compris des campagnes publiques.
Tel n’est pas le cas à N’Djamena en ce début de la campagne électorale où force est de constater que le sens propre de cette période de campagne électorale soit dérobé par les militants qui confondent campagne électorale et culte de personnalité.
Pour les militants, la campagne électorale est une occasion de se partager les t-shirts et casquettes, qui incarnent juste l’image du candidat. En plus une occasion pour les parades motorisées, la consommation excessive de l’alcool, de distribution d’argent et d’animation discothèque jusqu’au petit matin perturbant la quiétude des voisins. A cette allure, l’on se demande comment est-ce qu’on peut séduire le peuple pour une campagne sans projets ni programmes de société ?