Actualités régionales
Pré-dialogue de Doha : une trentaine de groupes armés entendent poursuivre les négociations. Source Tchadinfo.
Par un communiqué de presse, rendu public ce dimanche 17 juillet, 32 mouvements politico-militaires, des groupes Qatar, Doha, Mesaieed, Rome pour la Paix et autres mouvements, représentant la “majorité absolue” des mouvements politico – militaires et alliés, parties prenantes aux négociations de paix en cours à Doha avec le gouvernement tchadien, ont pris connaissance avec “surprise” du communiqué de presse signé et diffusé par un “groupuscule de mouvements s’autoproclamant abusivement représentatifs de tous les mouvements politico – militaires”, et par lequel ce groupuscule annonce la suspension des négociations de paix en cours à Doha.
Tchad: les incendies ravagent les palmeraies à Faya-Largeau. Source RFI.
Dans l’extrême nord du Tchad, à Faya-Largeau, les incendies de palmeraies sont un fléau pour les habitants. Très fréquents à cause de la sécheresse, le feu ravage de dizaines d’hectares de palmiers dattiers chaque année. Le palmier dattier est la principale manne économique de cette province aride du Borkou. Le détachement de la force Barkhane vient en aide aux habitants, mais les incendies se propagent trop rapidement, si bien que les cultivateurs perdent souvent toute une récolte de dattes.
Talkie-Walkie en main, le lieutenant Pierre-Alexandre, commandant de détachement de la force Barkhane, supervise ses hommes sur le terrain. Un incendie s’est déclaré dans une palmeraie proche de Faya-Largeau. 25 kilomètres de palmiers menacés par le feu. « Là, ce que je vois, c’est une fumée relativement faible et blanche, mais l’incendie de la maison tout à l’heure s’est peut-être propagé à la palmeraie, explique le commandant. Quand la palmeraie commence à prendre feu, on fait ce qu’on peut et au bout d’un moment le feu s’éteint. Nous, on n’attaque pas le feu au cœur, c’est trop dangereux, d’autant que ce sont des zones pas du tout manœuvrables. On se met autour et on limite la propagation de l’incendie. » À Faya Largeau, il n’y a pas de pompiers. La force Barkhane utilise une réserve d’eau de 3 500 litres pour tenter d’éteindre le feu. Une aide appréciée par le maire de la ville, Abakar Harendji : « Barkhane avec leurs tuyaux viennent aider la population à éteindre le feu qui n’a que des sceaux et des récipients qu’ils remplissent d’eau. »
Tchad: l’opposition vent debout face aux conditions du dialogue national. Source RFI.
Les partis politiques et associations opposés à la transition au Tchad ont réagi mardi 20 juillet à la décision du gouvernement de convoquer le dialogue national devant mettre fin à la transition entamée depuis la mort d’Idriss Déby pour le 20 août. Le dialogue national, plusieurs fois reporté, ne devrait pas se tenir dans les conditions voulues par le gouvernement, dénoncent les mouvements d’opposition qui appellent la communauté internationale à prendre ses responsabilités.
Le communiqué de l’opposition indique que, dans l’arrêté du Premier Ministre, le mot souverain a disparu alors que depuis le début de la transition, les caractères inclusif et souverain du dialogue ont été au centre des revendications. Ce qui interroge sur la sincérité du conseil militaire de transition qui n’a pas voulu consacrer le caractère souverain du dialogue, pourtant promis par le chef de la junte au pouvoir, Mahamat Idriss Déby Itno le 31 décembre 2021. Pour les signataires du communiqué, tant que les conditions d’une participation juste et équilibrée ne sont pas réunies, le lancement du dialogue le 20 août doit être empêché par la population et la communauté internationale qui a pris des engagements pour une transition qui implique toutes les composantes de la société tchadienne. S’adressant particulièrement à l’Union Africaine, l’opposition tchadienne écrit : « Nous espérons que notre organisation continentale ne prendra pas la responsabilité historique de voir la situation se disloquer au Tchad sans agir ».
Niger/France: convergence des points de vue en matière de sécurité et de développement. Source RFI.
Premier déplacement en Afrique pour les deux nouveaux ministres français de la Défense et des Affaires étrangères, Catherine Colonna et Sébastien Lecornu, reçus ce vendredi matin par le président Mohamed Bazoum. À l’issue de cet entretien, ils ont tenu une conférence conjointe. Et sur les questions de sécurité et de développement, il y a une convergence de vue.
Sur le plan sécuritaire, le ministre nigérien de la Défense relève une situation qui se dégrade dans la sous-région, une crainte pour les pays du golfe de Guinée. Alkassoum Indatou souligne le vide que crée le départ des Français du Mali et demande à la France un soutien « pour aider l’armée nigérienne à poursuivre sa montée en puissance ».
Son homologue français Sébastien Lecornu affiche une volonté de poursuivre un partenariat de haute qualité entre le Niger et la France. Des propositions devraient être faites aux deux chefs de l’État qui décideront plus précisément les contours de cette collaboration à venir d’ici à l’automne.
Mali: attaque meurtrière d’un poste de sécurité à 50 kilomètres de Bamako. Source RFI.
Un poste des forces de sécurité du Mali situé à une cinquantaine de kilomètres de Bamako sur l’axe qui mène vers la ville de Ségou (RN6) a été attaqué dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 juillet. Au moins six civils, policiers et gendarmes ont été tués. D’autres sont toujours portés disparus.
Selon l’un des policiers rescapés, après reconstitution des faits, l’attaque a été menée par « des professionnels ». Trois heures avant les faits, un véhicule s’est présenté devant le poste de sécurité et de contrôle de Zantiguila. Le conducteur a simulé une panne pour mieux vérifier l’état des lieux et les forces en présence. Lorsque les assaillants lourdement armés ont ensuite débarqué, ils étaient en terrain connu : coups de feu ciblés, des locaux appartenant aux FDS attaqués. La panique s’installe assez rapidement sur les lieux. Au moins six civils et membres des corps habillés ont été tués. On compte également des blessés. Ce vendredi, en début d’après-midi, des civils et des militaires étaient toujours portés disparus après l’attaque.
Togo: nouvelle attaque meurtrière dans le nord du pays. Source RFI.
Le nord du Togo à nouveau endeuillé par une attaque meurtrière dans la région des Savanes. Aucune confirmation officielle des autorités pour le moment, mais une source sécuritaire confirme que plusieurs localités ont été attaquées dans la nuit de jeudi à vendredi. Des sources sur place parlent désormais d’une vingtaine de morts.
Les localités visées dans la nuit par des assaillants non identifiés se trouvent dans la préfecture de Kpendjal, une circonscription frontalière, avec le Burkina Faso au nord, et le Bénin, à l’est. Selon plusieurs sources, à Blamonga, dix habitants ont été tués. Cinq autres à Kpemboli. Mais d’autres noms de localités victimes sont avancés.
Des habitants effrayés se déplacent et cherchent refuge dans des communes plus importantes. Des témoins assurent avoir entendu des échanges de coups de feu et détonations jusqu’au petit matin. Vendredi après-midi un habitant de Mandouri, chef-lieu de la préfecture de Kpendjal, indique que les ambulances n’ont pas cessé de tourner.
Opération militaire conjointe Niger-Burkina » Koural « : une cinquantaine de terroristes neutralisés et plusieurs bases logistiques détruites (Armée). Source actuniger.com
Une cinquantaine de terroristes ont été neutralisés et plusieurs bases logistiques détruites lors d’une opération militaire conjointe entre les forces nigériennes et burkinabé dénommée « Koural », a annoncé l’Etat-major de l’armée du Burkina dans son dernier bulletin mensuel d’information sur les opérations de sécurisation du territoire national. Selon la même source, l’opération qui s’est déroulée du 26 juin au 10 juillet 2022, a couvert les zones frontalières des deux pays avec un accent particulier dans les zones environnantes de Seytenga, région du Sahel, où plusieurs repères de terroristes ont été localisés et des massacres de civils ont été commis par des groupes armés terroristes (GAT) comme celui de la nuit du 11 au 12 juin dernier qui s’est soldé par la mort de 86 personnes et poussé près de 26.000 autres à fuir la zone.
France au Sahel: «C’est un échec, l’opération Barkhane n’a pas pu endiguer la progression jihadiste». Source RFI.
Un collectif d’une quarantaine d’associations et d’universitaires vient de publier une tribune dans le journal Le Monde, qui appelle le président Emmanuel Macron à refonder la politique française au Sahel. Un enjeu majeur pour la France en raison de son investissement militaire et diplomatique depuis presque une décennie mais qui a déjà montré ses limites. L’anthropologue Jean-Pierre Olivier de Sardan, directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’un des signataires, est l’invité de RFI.
RFI : Dans cette tribune parue dans le journal Le Monde, vous partez d’un constat, celui de l’échec de la politique française au Sahel. Est-ce aussi évident ?
Jean-Pierre Olivier de Sardan : Si c’est aussi évident ? Je crois que personne ne peut nier que c’est un échec. L’opération Barkhane n’a pas pu endiguer la progression jihadiste et la majorité de l’opinion malienne s’est retournée contre elle. Les relations avec le gouvernement malien sont effectivement totalement déplorables. Les questions de gouvernance n’ont pas du tout progressé. On ne peut pas dire que c’est un grand succès alors que certainement, cet échec a de multiples causes, mais une partie des causes de cet échec sont en France.
Cameroun : au moins quatre civils tués par Boko Haram à l’Extrême-Nord. Source tchadinfo.
Au moins quatre personnes ont été tuées dans la nuit du vendredi à samedi dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord, a appris Xinhua d’un responsable local du comité de vigilance.
Cette attaque a été perpétrée par les terroristes de Boko Haram à Moutchikar, une localité dans l’arrondissement de Koza de la région, selon la même source.
“Ils étaient très nombreux comme d’habitude et ont pris par surprise les populations pendant leur sommeil. Pris de panique, les villageois ont accouru pour se réfugier vers la montagne et la brousse. Et c’est pendant cette débandade générale que quatre personnes sont tombées sous les coups de feu ennemis. En plus des morts, il y a également eu des blessés qui ont été pris en charge dans la formation sanitaire locale,” a-t-il témoigné. En colère, les populations de Moutchikar et celles de Koza ont décidé de se déporter à la sous-préfecture de Koza pour exprimer leur raz-le-bol devant les autorités administratives. Lesquelles les ont assurés que des mesures seraient prises pour renforcer la sécurité dans l’ensemble de l’arrondissement, a assuré Kaldaoussa Martin, un membre de la société civile.
Mali: l’Egypte va suspendre la participation de ses soldats à la Minusma (ONU). Source actucameroun.com
A partir du 15 août et pour une durée indéterminée, l’Egypte va suspendre sa participation à la mission de l’ONU au Mali. Selon le Caire, cette décision a été prise suite à la recrudescence des attaques contre les forces égyptiennes au Mali. Au cours d’une réunion de l’ONU à New York en début de semaine, l’Egypte a exprimé «son inquiétude face à la multiplication des attaques contre ses Casques bleus». «Nous avons été informés qu’en conséquence, le contingent égyptien suspendrait temporairement ses activités au sein de la Minusma», écrit la Minusma dans un communiqué.
Le Sahel a besoin d’une coordination africaine et des partenaires. Source mroccomail.fr
Blyden déclare que les problèmes du Sahel nécessitent une coordination africaine et des partenaires
L’Afrique est un continent immense et complexe. Ses problèmes sont tels qu’il faudra que les nations africaines travaillent avec d’autres pays partenaires pour résoudre les problèmes complexes qui l’assaillent, a déclaré Chidi Blyden, sous-secrétaire adjoint du ministère de la Défense pour les affaires africaines, à la commission sénatoriale des relations étrangères.
Blyden a témoigné aux côtés de représentants du Département d’État et de l’Agence américaine pour le développement international. Le trio a souligné la nécessité pour les trois entités de travailler ensemble et de travailler avec des partenaires africains pour accomplir la stratégie américaine.
Accord entre l’union européenne et le Niger pour lutter contre l’immigration. Source fr.sagharamedias.net
L’union européenne et le Niger ont signé samedi à Niamey un accord de partenariat spécial pour lutter contre le trafic des migrants. Dans une déclaration faite à l’issue de la signature de l’accord, la commissaire européenne pour les affaires intérieures Ylva Johansson, a déclaré qu’il s’agit d’une étape déterminante dans le cadre des efforts de lutte contre le trafic des migrants, et qu’ils évoluaient vers l’atteinte des objectif fixés dans le pacte de la migration et de l’asile.
Extrême-Nord: Le bilan de l’attaque à Moutchikar évolue à quatre morts ! source actucameroun.com
L’attaque perpétrée, dans la nuit du vendredi 15 juillet au samedi 16 juillet 2022, à Moutchikar, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, a été meurtrière.Ce sont des terroristes appartenant à Boko Haram qui ont mené cette attaque dans l’arrondissement de Koza, de la région de l’Extrême-Nord.Selon un responsable locale du Comité de vigilance, les assaillants étaient venus en masse à Moutchikar
Au Mali, l’ex-rébellion touareg déplore « l’abandon » de l’accord de paix par les autorités de transition. Source lemonde.fr
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) affirme suivre avec « beaucoup d’inquiétude la dégradation continue de la situation sociopolitique ».
Des groupes armés signataires d’un important accord de paix au Mali déplorent « avec inquiétude », dans un communiqué publié dimanche 17 juillet, son « abandon » par les autorités de transition actuelles. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes touareg et nationalistes arabes du nord en rébellion contre le pouvoir central, créée en 2014 puis signataire d’un accord de paix avec Bamako en 2015, affirme aussi suivre avec « beaucoup d’inquiétude la dégradation continue de la situation sociopolitique » au Mali.
SAHEL : 5 MILLIONS DE PERSONNES ONT FUIT LES CONFLITS ALERTE LE HCR. Source
Le Sahel compte près de 5 millions de personnes ayant fui leurs foyers et la vague grossit en raison des attaques jihadistes, mais aussi des conflits communautaires, une situation aggravée par le sous-développement et le réchauffement climatique, s’alarme le chef du HCR.
Le pays le plus touché pour l’heure par cette crise humanitaire est le Burkina Faso, a affirmé Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, en visite jeudi et vendredi au Tchad, où il s’est rendu dans plusieurs camps de réfugiés dans ce pays qui en accueille plus d’un million.
Le Mali expulse le porte-parole de la Mission de l’ONU. Source RFI.
Les autorités maliennes ont ordonné, mercredi 20 juillet, l’expulsion du porte-parole de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), lui reprochant des « informations inacceptables » sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens détenus depuis plus d’une semaine à Bamako, selon un communiqué officiel.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali a annoncé, mercredi 20 juillet, inviter « Monsieur Olivier Salgado, porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies, pour la stabilisation au Mali (Minusma) à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures. » Cette mesure fait suite « à la série de publications tendancieuses et inacceptables de l’intéressé » sur le réseau social Twitter, pour avoir déclaré « sans aucune preuve que les Autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil », le 10 juillet 2022, précise le communiqué. Le communiqué insiste également sur la « disponibilité » du ministère pour maintenir le dialogue et poursuivre la coopération, avec « l’ensemble de ses partenaires internationaux, y compris la Minusma ».
L’insécurité dans le Nord-Ouest du Cameroun empêche les familles d’enterrer leurs proches. Source RFI.
La région du Nord-Ouest du Cameroun est affectée depuis plus de cinq ans par la crise anglophone, les déplacements étant devenus dangereux et très compliqués. Dû à l’insécurité, les familles doivent souvent renoncer à enterrer leurs proches dans leur village d’origine, un crève-cœur dans une région de hauts plateaux appelés Grassfields, où reposer sur la terre de ces ancêtres a un sens profond dans la culture locale.
À la morgue de Bamenda, capitale de la région du Nord-Ouest, plusieurs familles en pleurs sont là pour la levée du corps d’un proche défunt. Certaines ne pourront pas rentrer au village pour les funérailles et doivent se résoudre à enterrer le défunt en ville. Comme pour Cyprian, originaire du département du Donga-Mantung :
« C’était trop difficile d’amener le corps au village, à cause des hostilités, des combats, des barrages sur la route. J’ai enterré mon grand-père sans sa famille, sans ceux qui le connaissaient, ils n’étaient pas là. C’est très, très douloureux, car ceux du village n’ont pas pu participer. Mon grand-père n’a pas reçu les hommages traditionnels, cela nous déconnecte de nos traditions, de nos valeurs culturelles, celles qui nous font tenir tous ensemble depuis des siècles. »
Paix et sécurité / Peace & Security
Le lieutenant-colonel Damiba demande aux chefs coutumiers d’oeuvrer pour la paix au Burkina Faso. Source RFI.
Au Burkina Faso, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a rencontré les chefs traditionnels et coutumiers, jeudi 14 juillet, au palais présidentiel. Le président les a invités à concentrer leurs efforts vers la recherche de la cohésion et de l’unité nationale. Fin juin, ces chefs traditionnels et coutumiers avaient demandé au gouvernement de la transition de se concentrer sur sa mission première : la lutte contre l’insécurité et la reconquête de l’intégrité du territoire.
Cette rencontre initiée par le président Paul-Henri Damiba avait pour but de solliciter l’implication et le concours des chefs traditionnels et coutumiers pour un retour de la paix au Burkina Faso : « Je voudrais, à travers vous, inviter toutes les populations de vos contrées à faire bloc derrière les forces de défense et de sécurité et les engagés civils dans la lutte contre les forces du mal. » Le président Paul-Henri Damiba a demandé l’appui des chefs traditionnels et coutumiers pour aider à galvaniser la troupe et aussi aider à fédérer les différentes unités des forces de défense et sécurité. « Le chef de l’État a confié que quelques incompréhensions tendent à fissurer la solidarité entre les différents corps » en lutte contre l’insécurité, soutient ce participant à la rencontre.
La France est-elle en train de chercher sa stratégie dans les pays du Sahel ? Source RFI.
La ministre française des Affaires étrangères et celui des Armées sont en visite au Niger puis en Côte d’Ivoire en fin de semaine. Dans un contexte de profonde refonte de l’engagement militaire français au Sahel, la France est-elle en train de chercher sa stratégie dans la région ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’exécutif français est depuis de longs mois contraint de naviguer à vue. Confronté, bien malgré lui, aux crises politiques dans les pays sahéliens alliés qui le poussent aujourd’hui dans le cas malien à opérer une sortie à marche forcée, bousculant tous les calendriers et les prévisions de l’Élysée ou de l’état-major.
Dans ce contexte, les deux ministres, qui effectuent symboliquement leur première visite en Afrique depuis leur nomination, sont là, en avant-garde politique, afin de « consolider une amitié bien ancrée » avec le Niger devenu un des derniers pays amis de la région. Mais aussi et surtout pour acter la mort de l’opération Barkhane après près de neuf années de présence française allant de la gloire héroïque des sauveurs du Mali en 2013, au repli sous haute tension que l’on connaît aujourd’hui.
L’UA lance une plateforme d’alerte précoce pour lutter contre l’insécurité. Source tch dinfo.
L’échange interrégional de connaissances sur l’alerte précoce et la prévention des conflits (I-RECKE) jouera un rôle crucial dans la prévention des conflits sur le continent et aura également pour mission de détecter ainsi que de communiquer les menaces à la paix, a déclaré la vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, lors du lancement de la plateforme en marge de la 41e session ordinaire du Conseil exécutif. La plateforme I-RECKE devrait bâtir la résilience et la stabilité sur le continent et améliorer le partage d’informations entre les pays membres, a-t-elle poursuivi, ajoutant que les pays membres devraient investir dans leurs propres systèmes d’alerte précoce en raison de la complexité des menaces qui pèsent sur la paix.
Togo : après les attaques, les populations continuent à quitter les villages du Nord. Source RFI.
Après les dernières attaques dans le nord du pays, la situation devient préoccupante : les populations continuent à quitter leurs villages pour les villes ou d’autres endroits qu’ils estiment moins dangereux. La situation est prise au sérieux, les autorités multiplient les initiatives et le président Faure Gnassingbé est retourné dans la région mercredi 20 juillet où il a rencontré les diverses couches de Dapaong, ville située à l’extrême nord du pays.
Dans la nuit de lundi 18 à mardi 19 juillet, un nouvel accrochage a eu lieu entre groupes armés et forces de défense et de sécurité faisant deux morts au sein des forces armées togolaises. Cette information largement reprise par les journaux et les réseaux sociaux n’est encore officiellement ni confirmée ni infirmée. Selon plusieurs sources, les populations continuent de fuir leurs villages notamment dans les localités de Lalabiga et Tiwoli, non loin de la ville de Mandouri. La maire de cette dernière ville a dû lancer un appel dans un communiqué aux populations de retourner chez eux. Pour l’instant indiquent plusieurs sources, les habitants sont toujours sous le choc et vivent la peur au ventre : la situation est tendue.
Cameroun: de nouveaux généraux à la tête du dispositif sécuritaire dans le Nord-Ouest. Source RFI.
De nouvelles nominations ont été effectuées au sein du dispositif sécuritaire dans la région du Nord-Ouest, en proie depuis plus de cinq ans à la crise anglophone. Le général Bouba Dobekreo, homme d’expérience jusque-là en poste dans l’Extrême Nord, a pris ses fonctions mardi 19 juillet à Bamenda. Il promet de ramener la paix. Le ministre de la Défense s’est déplacé dans la capitale régionale du Nord-Ouest pour l’occasion.
Le brigadier général Bouba Dobekreo et le brigadier général Housseini Djibo ont été nommés respectivement à la tête de la 5e région militaire et de la 5e région de Gendarmerie pour les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest. Auparavant en poste au sein de la Force multinationale mixte dans le bassin du lac Tchad mobilisée contre Boko Haram, Bouba Dobekreo adresse un message aux groupes armés séparatistes : « Ils ont en face d’eux un guerrier et je vais apporter une réponse pour la paix, assure le général. Le message que je passe, c’est de déposer les armes, pour construire le pays, pour qu’on arrive à la paix, pour qu’on arrive vers la reconstruction de ce pays. »
Lutter face aux séparatistes sans exactions
En déplacement à Bamenda pour l’installation des deux généraux, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a tenu à rappeler aux militaires toutes les précautions nécessaires dans l’exercice de leur mission pour éviter les exactions et préserver la confiance avec les populations. « Vous devez vous mettre à la disposition de la justice, sans états d’âme, ni complaisance, tous les contrevenants aux lois et règlements de la République, déclare le ministre de la Défense. En invitant par ailleurs vos collaborateurs et subordonnés au respect des procédures et à une gestion légale d’une liberté publique. » Preuve de l’insécurité qui règne à Bamenda, les forces de défense et de sécurité ont été déployées pour l’occasion : patrouilles de véhicules blindés et de fourgonnettes militaires ont quadrillé la ville.
Humanitaire/ Humanitarian
Dans la région du lac Tchad, les déplacés victimes d’une crise sécuritaire et humanitaire sans fin.
Les centaines de milliers de Tchadiens qui ont fui la violence des groupes armés subissent la triple peine de l’exil, de la famine et du changement climatique.
Boudoumi est l’un des 23 000 exilés du camp d’Amma situé dans la province du lac Tchad. Il se rappelle précisement de ce matin du 23 mars 2021. L’octagénaire se rendait à la mosquée pour la première prière du jour quand des hommes armés ont pris d’assaut son village situé sur la presqu’île de Bohoma. Devant lui, certains sont tombés, sans pouvoir jamais se relever. D’autres ont pris la fuite pour survivre. Boudoumi, amputé d’un bras à l’issue de six mois d’hospitalisation, fait partie de ces déplacés, un terme humanitaire qui peine à décrire le drame vécu par ces victimes d’un conflit asymétrique qui fait rage dans la région depuis 2015. Des groupes armés – Boko Haram et plus récemment l’organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) – y sèment la terreur et ont mis sur la route plus de 425 000 Tchadiens, originaires principalement des îles.
STABILISATION/DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
L’UE et le Niger signent un nouvel accord pour lutter contre les trafiquants d’êtres humains. Source RFI.
Depuis 2015, le Niger a mis en place une politique de dissuasion pour réduire l’attractivité de son territoire devenu terre de transit pour les migrants. Une politique liée à des subventions de l’Union européenne.
Selon la Commission européenne, la coopération avec le Niger « passe à la vitesse supérieure » grâce à la signature de ce partenariat opérationnel pour combattre le trafic d’êtres humains. Depuis 2017, 700 criminels ont été arrêtés. Le nouvel accord avec l’UE doit permettre au Niger d’augmenter l’impact de l’équipe d’enquête conjointe qui a été établie dans le cadre de la mission civile européenne (EUCAP) Sahel-Niger. Et selon Hamadou Adamou Souley, ministre nigérien de l’Intérieur, ce nouvel accord de coopération permettra à la fois de protéger les frontières, de protéger les migrants et d’améliorer les conditions de vie de tous : « Tout ce que ces migrants demandent, c’est de vivre dignement ; c’est d’être traité comme des êtres humains. C’est ce que le Niger essaie de leur offrir comme opportunité. C’est pour cela que nous ouvrons nos frontières à ces migrants et nous essayons autant que faire se peut de les accompagner. »
Extrême-Nord: le PNUD offre du matériel agricole à 30 GIC à Waza. Source actucameroun.com
Le Programme des Nations-unis pour le développement (PNUD) soutient les paysans de l’Extrême-Nord. Il a offert ce 15 juillet 2022 du matériel agricole à 30 Groupements de paysans ou d’initiatives communautaires (GIC) de l’arrondissement de Waza, dans le département du Logone-et-Chari. Les dons sont constitués de motopompes, brouettes, houes, machettes, tricycles, engrais… Ils ont été remis par Christophe Charbon, chef de l’Unité du projet Facilité de stabilisation régionale du bassin du Lac Tchad fenêtre Cameroun.
La France alloue un appui financier de 43 milliards FCFA au Niger. Source afrik.com
Le gouvernement français vient d’octroyer un soutien financier d’un montant global de 43 millions de FCFA au Niger. Cette aide servira à mieux lutter contre l’insécurité alimentaire et améliorer l’accès des populations à l’électricité.
C’est ce vendredi 15 juillet 2022, à Niamey, capitale du Niger, que la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et le ministre nigérien des Finances, Ahamat Djidoud, ont signé deux conventions. A travers ces pactes, la France a alloué une aide de quarante-trois milliards de francs CFA. D’un montant de dix milliards de francs CFA, la première convention est destinée à lutter contre l’insécurité alimentaire dans ce pays sahélien.
Aide de 25 millions d’euros de l’UE pour l’armée du Niger. Source jourladequebec.com
L’Union européenne a annoncé lundi une aide de 25 millions d’euros au Niger afin de renforcer les forces armées du pays contre la menace terroriste.
Ces fonds proviennent de la Facilité européenne pour la paix, un instrument de soutien militaire à des pays étrangers financé par les États membres de l’UE.
«L’objectif de cette mesure d’assistance est de renforcer les capacités et la résilience des forces armées nigériennes afin de leur permettre de défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays, et de mieux protéger la population civile contre la menace terroriste croissante», a expliqué dans un communiqué le Conseil de l’UE qui représente les Vingt-Sept.