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Revue de presse

Revue de presse : Du 27 au 30 juin 2022

1 juillet 2022
Temps de lecture : 14 minutes

News / Nouvelles                                                                                                               

Au Mali, massacres en série perpétrés par des djihadistes dans le centre du pays. Source lemonde.

Selon Bamako, 132 civils ont été tués dans le cercle de Bankass par un groupe affilié à Al-Qaida. Plus à l’est, l’Etat islamique est de nouveau à l’offensive. Des événements qui remettent en cause les annonces de reconquête par le pouvoir.

Les chiffres, froids, impersonnels, sont peut-être les indicateurs les plus effrayants de la spirale meurtrière qui endeuille actuellement le Mali. Jamais, depuis 2012 et le basculement du pays dans la guerre, de tels bilans n’avaient été atteints. Depuis le début de 2022, près de 2 900 personnes ont été tuées selon l’organisation Armed Conflict Location & Event Data Project. Parmi elles, près de 1 600 civils, soit trois fois plus que sur l’ensemble de l’année précédente.

La dernière tuerie s’est produite dans la nuit du 18 au 19 juin, dans le cercle de Bankass, au centre du Mali, une région où se concentre désormais l’essentiel des violences. Selon le communiqué publié le 20 juin par le gouvernement de Bamako, « le bilan cumulé fait état de 132 civils froidement tués par les combattants de la katiba Macina » dans les villages de Diallassagou, Dianweli et Deguessagou.

L’armée burkinabè prend de nouvelles mesures contre le terrorisme. Source VOA.

Au Burkina Faso, les militaires au pouvoir ont créé une brigade de veille et de défense patriotique et deux zones d’intérêts militaires dans l’est et le nord du pays. Ces mesures interviennent après un massacre qui a fait au moins 86 morts à Seytenga.

OUAGADOUGOU — Lundi, après l’attaque de Seytenga dans le Sahel, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a réuni le Conseil supérieur de la défense. Deux décisions majeures ont été prises : la création d’une brigade de veille et de défense patriotique et la mise en place de deux zones dites d’intérêts militaires dans les régions de l’est et du Sahel.

La brigade de veille et de défense patriotique va regrouper l’ensemble des volontaires pour la défense de la patrie. Dans les deux zones d’intérêts militaires, toute présence ou activité humaine est interdite. Du côté de la population, les réactions sont plutôt positives, même si elles restent prudentes. « C’est une bonne initiative mais il ne faut pas amener les gens sur le terrain et les abandonner, il faut les équiper aussi », prévient Emmanuel Sanou. « C’est encourageant mais ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas la volonté qui manque, ce sont les capacités. L’adversaire est bien équipé. Il faut être à la hauteur de l’adversaire », renchérit Moumouni Boly.

Comment endiguer la stigmatisation des Peuls dans le Sahel. Source DW.

Au Burkina Faso, au Mali, au Niger, les membres de la communauté peule sont de plus en plus victimes de violences de la part de leurs concitoyens.

La recrudescence des attaques perpétrées par des groupes armés dans les communes rurales du Sahel a pour effet de diviser les communautés. Au Burkina Faso, au Mali, au Niger notamment, les membres de la communauté peule sont de plus en plus victimes de stigmatisation et même de violences de la part de leurs concitoyens. Explication d’un amalgame dangereux qui inquiète jusqu’aux Nations unies. Selon l’interview du sociologue malien Mohamed Amara. Il n’y a pas que les Peuls qui sont victimes de stigmatisation ou d’amalgame dans le Sahel. Plusieurs des personnes contactées nous l’ont répété : la violence n’épargne aucune communauté.

Burkina Faso : 8 civils tués lors d’une attaque pendant un baptême. Source africanews.

Huit civils ont été tués lundi dans l’est du Burkina Faso lors d’une attaque de djihadistes présumés pendant un baptême.

« Une attaque terroriste a fait huit morts parmi les populations civiles à Sandiaga », localité située dans la province du Koulpelogo (est), a indiqué une source sécuritaire. Ce bilan a été confirmé par un habitant de la région qui a précisé que « les victimes assistaient à une cérémonie de baptême lorsque des individus armés ont fait irruption sur les lieux aux environs de 9h, tirant sur plusieurs personnes ». Deux autres incidents meurtriers ont également eu lieu dimanche, à Boulonga et Alga, deux localités située dans la province du Bam (nord), selon une autre source sécuritaire. Des charrettes « transportant des femmes ont sauté sur des engins explosifs dans ces localités », faisant « six morts et deux blessés », a-t-elle déclaré.

Opération militaire

Cette source a par ailleurs affirmé qu’une opération militaire contre des groupes armés dans les forêts de Diarkadougou et Lolonioro, dans la province de la Bougouriba (nord-est), avait permis de « démanteler trois bases terroristes et de neutraliser une vingtaine de jihadistes ».

Au Cameroun, des dizaines de villageois tués dans des combats intercommunautaires. Source lemonde.

Le massacre a été perpétré, samedi et dimanche, dans le village de Bakinjaw de la commune d’Akwaya, proche de la frontière nigériane, selon une source locale.

Plus de 30 villageois ont été tués dans l’ouest du Cameroun dans une attaque menée durant le week-end par une ethnie rivale, ont annoncé, lundi 27 juin, l’Eglise presbytérienne, une ONG locale et une source militaire. Le massacre, au cours duquel des hommes, des femmes et des enfants ont été brûlés et mutilés, a été perpétré, samedi et dimanche, dans le village de Bakinjaw de la commune d’Akwaya, proche de la frontière nigériane, a assuré, par téléphone, le révérend Fonki Samuel Forba, porte-parole de l’Eglise presbytérienne du Cameroun. « Plus de 30 personnes ont été tuées », a-t-il ajouté.

Ce drame s’est déroulé dans la région du Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun, où un conflit très meurtrier oppose depuis plus de cinq ans des groupes armés séparatistes aux forces de l’ordre, dont les civils sont les principales victimes. Mais rien ne semble, pour l’heure, lier le massacre à cette guerre, selon les sources contactées par l’Agence France-Presse qui ont toutes confirmé les mêmes circonstances et le bilan.

HRW accuse les séparatistes anglophones au Cameroun de « violations graves » des droits humains. Source lemonde.

Depuis cinq ans, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont le théâtre d’un conflit meurtrier entre des groupes armés réclamant l’indépendance et l’Etat.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi 27 juin les rebelles des régions anglophones du Cameroun, où un conflit meurtrier oppose des groupes armés séparatistes aux forces de l’ordre, de commettre des « violations graves des droits humains ».

« Depuis janvier 2022, des combattants séparatistes armés ont tué au moins sept personnes, en ont blessé six autres, ont violé une fille et ont commis d’autres violations graves des droits humains », a assuré l’ONG dans un rapport, pointant un « contexte de recrudescence de la violence ».

Dans le sud-est du Niger, le difficile retour des déplacés de Boko Haram. Source lemonde.

Le président Mohamed Bazoum veut encourager la réinstallation de 40 000 personnes dans leurs villages d’origine. Mais les destructions et l’insécurité compliquent ce projet. Partant de Diffa, de part et d’autre de la route nationale qui prend la tangente sur les bords géologiques du bassin du lac Tchad, s’enchaînent des villages fantômes. Les premiers orages de l’année continuent de mettre à bas les pans de mur restants. Çà et là, sur le sol, des stigmates noircis de cases incendiées par Boko Haram quand le groupe djihadiste était à son apogée.

Paix et sécurité / Peace & Security

L’ONU renouvèle le mandat de la Minusma pour un an, le Mali se dit insatisfait. Source rfi.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé mercredi 30 juin le mandat de la Minusma pour un an. Pas de grand changement pour la force de maintien de la paix, mais l’ONU devra publier une étude d’ici janvier pour évaluer la mission et ses besoins, cela dans le contexte du gouvernement de transition et du départ des forces françaises et européennes. Si Paris a abandonné les vols de réassurance à la Minusma, le contentieux de la négociation s’est concentré sur les mentions aux droits de l’Homme.

C’est une reconduction du mandat qui a été un vrai numéro d’équilibriste. Car Bamako a obtenu le maintien de la force onusienne, l’abandon des vols français d’appui à la Minusma, et la non stigmatisation directe des mercenaires Wagner dans le texte. Et malgré cela, le Mali s’est tout de même dit insatisfait de la résolution finale après le vote : la capitale a annoncé qu’elle ne s’y soustrairait pas.

Tout cela au nom de l’intégrité territoriale : il n’est pas question pour le Mali que les forces de la Minusma disposent d’une liberté de mouvement ou d’une liberté d’enquêter sur les exactions commises – cela devra se faire avec l’accord préalable du gouvernement malien, a martelé le représentant de Bamako

En soutien, la Russie et la Chine s’étaient abstenues de voter pour le renouvellement quelques minutes plus tôt et avaient défendu la position malienne tout au long de la négociation contre les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Pour ce bloc occidental, il est compliqué de financer une force de maintien de la paix au Mali sans que les critères de droits de l’Homme, définis par l’ONU, ne soient respectés. Ils ont obtenu l’inscription dans le texte d’un rapport trimestriel de la Minusma sur la question. Cela devra cristalliser les positions dans les mois à venir.

Humanitaire/ Humanitarian

Le Tchad reçoit une aide alimentaire d’Arabie saoudite. Source alwhida info.

Le ministère en charge de la solidarité nationale et le ministère en charge de la famille et de la protection de l’enfance ont réceptionné ce 28 juin un don de vivres du Centre du Roi Salman pour le secours et l’aide alimentaire, informe le ministère de la Santé publique. Il s’agit de trois conteneurs de dattes. Le don a été remis par l’ambassadeur saoudien Amer Bin Ali Alshehry. Il a indiqué que l’Arabie Saoudite continuera à soutenir les efforts du gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des couches défavorisées.
Les dons seront distribués prochainement aux couches vulnérables à travers les centres sociaux.

Crise alimentaire et nutritionnelle 2022. Source RCPA

La région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest fait face à une nouvelle crise alimentaire et nutritionnelle majeure. Environ 38.3 millions de personnes seront sous pression (phase 3-5) pour la période de juin-août 2022 si des mesures ne sont pas prises. Face à cette troisième année consécutive de crise alimentaire et nutritionnelle, La Cellule technique du Réseau mise en place par le CILSS et le Secrétariat du Club continue à œuvrer afin de : i) faciliter le partage d’information ; ii) favoriser une réponse rapide et de manière coordonnée face à l’urgence alimentaire et ; iii) susciter plus d’engagement politique en faveur d’alternatives durables face à la récurrence des crises et aux besoins croissants d’assistance alimentaire.

CRISES ALIMENTAIRES ET NUTRITIONNELLES DANS LES RÉGIONS DU SAHEL ET DU LAC TCHAD : AGIR MAINTENANT ET MIEUX SE MOBILISER À L’AVENIR EN AFRIQUE DE L’OUEST. Source RCPA. https://www.food-security.net/topic/crise-alimentaire-et-nutritionnelle-2022/

Face aux crises alimentaires et nutritionnelles auxquelles font face les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, les parties prenantes se mobilisent ensemble afin d’apporter des réponses durables. Cette consultation de haut niveau est co-organisée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne et le Réseau mondial contre les crises alimentaires.

Objectifs:

  • Mobiliser une aide d’urgence alimentaire et nutritionnelle au profit des populations les plus menacées pour les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad (Burkina Faso, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Tchad), qui concentrent 92% des personnes en proie à la crise alimentaire et nutritionnelle
  • Renouveler un engagement politique fort en faveur de politiques structurelles à mettre en œuvre pour répondre les causes sous-jacentes aux crises alimentaires et nutritionnelles et intégrer les dimensions humanitaires, développement et paix.

 STABILISATION/DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Le G7 exhorte pays et entreprises disposant de stocks alimentaires à atténuer la pénurie. Source RFI.

Les sept puissances du G7, réunies en sommet en Bavière, ont exhorté mardi les pays et entreprises disposant d’« importants stocks de nourriture» à contribuer à atténuer la pénurie alimentaire «sans fausser les marchés». « Comme recours à court terme, nous demandons aux partenaires qui ont d’importants stocks de nourriture, ainsi qu’au secteur privé, de rendre la nourriture disponible sans fausser les marchés, notamment en soutenant la stratégie d’achat du Programme alimentaire mondial», demande dans une déclaration le G7, réuni jusqu’à mardi dans le sud de l’Allemagne.

L’Afrique Prend Charge De Son Programme De Développement. Source UA.

L’Union africaine joue un rôle de premier plan dans l’amélioration des partenariats africains et leur recentrage plus stratégique afin de répondre aux priorités africaines en matière de croissance et de transformation, telles qu’énoncées dans le programme de développement du continent, l’Agenda 2063. Au cours des derniers mois, les différents partenaires de développement travaillant avec l’Union africaine, a rencontré le président de la Commission de l’Union africaine et d’autres dirigeants de la Commission de l’Union africaine (CUA) afin de discuter de la manière de renforcer leur coopération et de rationaliser les projets et activités convenus afin de garantir qu’ils réalisent « l’Afrique que nous voulons».

Burkina Faso : l’appel à la paix des chefs coutumiers et traditionnels. Source rfi.

C’est une première : les chefs coutumiers et traditionnels de toutes les communautés ont décidé de sortir de leur réserve face à la dégradation de la situation sécuritaire. Réunis à Ouagadougou, ils lancent un appel au retour à la paix dans le pays. Ils ont aussi appelé ceux qui ont pris les armes, à les déposer.

Ils étaient tous là, les chefs supérieurs coutumiers et traditionnels. Ils se sont dits fortement interpellés par la situation sécuritaire et leur message a été lancé dans les principales langues nationales parlées au Burkina Faso. « Le quotidien et le vivre ensemble sont mis à rude épreuve par les affres de l’insécurité et des conflits intra et intercommunautaires, affirmeOuidi Naba. Les chefs supérieurs coutumiers et traditionnels du Burkina Faso constatent des propos haineux et d’incitation à l’intolérance et à la violence véhiculés à travers certains canaux de communication. »

« Déposer les armes, revenir à la raison » Les chefs supérieurs coutumiers et traditionnels interpellent les autorités à intensifier la lutte pour la reconquête des parties du territoire qui sont toujours hors du contrôle de l’État.

« Nous, chefs supérieurs coutumiers et traditionnels du Burkina Faso, interpellons toutes les autorités du pays à concentrer leur énergie dans la lutte contre les terroristes. Le recouvrement de l’intégralité du territoire, les filles et fils du Burkina qui, pour diverses raisons, ont des visions ou intérêts divergents avec la nation, à déposer les armes, à revenir à la raison et à la maison, pour qu’ensemble nous bâtissions notre pays dans la paix et la quiétude. » Les chefs ont également appelé leurs compatriotes à cultiver et renforcer, entre autres, l’union, le patriotisme, la tolérance, le dialogue, la cohésion sociale et l’unité nationale, en réitérant leur disponibilité et leur engagement à jouer pleinement et entièrement leur partition dans la recherche et la préservation de la paix.

À propos de l’auteur

Mbodou Hassane Moussa

Journaliste de formation et de profession. Passionné par l'écriture, le digital et les médias sociaux, ces derniers n'ont aucun secret pour lui. Il a embrassé très tôt l'univers des médias et de la Communication. Titulaire d'une Licence en journalisme et d'un Master en Management des projets, Mbodou Hassan Moussa est éditeur Web du journal en ligne Toumaï Web Médias. Aujourd'hui, il est devenu Webmaster à la Radio Ndarason internationale et collabore à la réalisation du journal en langue française et dialecte Kanembou.