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Radio Ndarason Internationale

Revue de presse

Revue de presse : Du 29 août au 02 septembre 2022 

2 septembre 2022
Temps de lecture : 23 minutes

Actualités régionales

Dialogue national au Tchad: la désignation du présidium suscite une forte contestation. Source RFI

Au Tchad, le comité d’organisation du dialogue national qui a démarré il y a une semaine devra passer la main ce lundi au présidium désigné dimanche soir. Sa mise en place après plusieurs suspensions illustre les difficultés que connaît ce dialogue pour démarrer.

En fin d’après-midi ce dimanche et après plus d’une heure d’attente, l’ancien Premier ministre Nassour Guelengdouksia Ouaidou, présenté comme un des sages consultés pour la mise en place du présidium, énumère les noms des 21 personnalités proposées.  La première cité est Gali Ngothé Gata, un vétéran de la scène politique nationale, ancien ministre devenu opposant au défunt maréchal Idriss Déby Itno. Il a pour adjoints Abderahim Birémé Hamid et Mahamat Allahou Taher, deux anciens ministres. L’un est l’actuel secrétaire exécutif de l’autorité du bassin du Niger, l’autre président d’un parti politique membre de l’ancienne majorité.

Grogne dans la salle

Cette annonce déclenche une grosse cohue dans la salle. Des dizaines de participants demandent à prendre la parole. Après avoir tenté en vain de calmer l’assistance, le ministre chargé de la réconciliation, Acheikh Ibn Oumar, qui préside aussi le comité d’organisation du dialogue, annonce que la séance est suspendue jusqu’à mardi.  En attendant la reprise des travaux, et alors que certaines organisations, mécontentes, menacent de quitter le DNIS, le comité d’organisation passera aujourd’hui ses pouvoirs au présidium désigné.

Burkina Faso: les associations islamiques appellent au changement de comportement. Source RFI.

Au Burkina Faso, après une rencontre avec plus de 700 imams et prêcheurs venus de tout le pays, la Fédération des associations islamiques promeut l’apaisement des cœurs. Dans sa déclaration, la Fédération des associations islamiques accuse les Bukinabè de tenir des discours haineux, véhéments et violents, particulièrement dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Selon cette fédération, les populations développent « une insouciance suicidaire en propageant également des messages qui incitent à l’intolérance religieuse et ethnique qui peuvent être sources d’affrontements extrêmes violents, ou de stigmatisation ethnique et communautaire ».

« Nous déconstruisons ainsi notre cohésion sociale, notre vivre ensemble », souligne El Haj Moussa Koanda, le président en exercice de la Fédération des associations islamiques. Pour inverser la tendance, les responsables musulmans instruisent tous les imams et prêcheurs à travailler à faciliter l’apaisement des cœurs, à promouvoir la réconciliation nationale et la restauration de la cohésion sociale.

Tchad : des religieux et aînés craignent un péril des assises nationales. Source alwhida info.

N’Djamena – Le groupe des religieux et aînés a tenu ce 29 août une rencontre pour évaluer les résultats des différents contacts et suggestions avec les composantes qui refusent de prendre part aux assises. Le groupe constate avec regret que son appel et ses propositions n’ont pas été pris au sérieux, notamment la demande de suspension des activités pour permettre la médiation entre le gouvernement d’une part et les forces civiles non-participantes au dialogue national, et les politico-militaires non-signataires de l’accord de Doha d’autre part.
Le groupe des religieux et des ainés s’inquiète des conséquences qui vont advenir. Il se dit disponible pour d’éventuelles consultations.

Lionel Bilgo: «Nous allons lutter farouchement contre l’amalgame entre ethnie et terrorisme». Source RFI

« Non aux attaques contre la communauté peule sur les réseaux sociaux. » C’est l’appel que lancent les autorités burkinabè, qui dénoncent les « propos haineux » faisant l’amalgame entre cette communauté et les groupes terroristes. De passage à Paris, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo, s’exprime aussi sur les tensions actuelles entre le Mali et la Côte d’Ivoire, et sur le rôle que pourrait jouer le Burkina Faso pour calmer le jeu… Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Au Burkina Faso, les populations du Sahel ont marché pour dénoncer l’insécurité Source RFI.

À Dori, les manifestants ont exprimé ce samedi 27 août leur ras-le-bol de « l’incompétence des autorités » face à l’insécurité et l’envie de vivre dans la paix. Les gens sont venus des différentes provinces de la région du Sahel. Leur colère était exprimée sur des banderoles et pancartes. « Le Sahel est délaissé, il agonise. Nous sommes aussi des Burkinabè », pouvait-on lire.

« Le Sahel est uni pour dire non à l’incompétence des autorités. Les populations veulent dormir et se réveiller dans la quiétude », a souligné Yaya Dicko, le coordonnateur du mouvement.  Les manifestants expliquent que c’est la dégradation de la situation sécuritaire, humanitaire et le sentiment grandissant d’indifférence, voire d’abandon qui les ont poussés à sortir dans les rues.

Tchad : une coalition de forces vives annonce des actions pour barrer la route au DNIS. Source alwihdainfo.com

Des organisations de la société civile et partis politiques, signataires de la déclaration dite du 19 mai, annoncent des « actions à mener pour barrer la route » au dialogue national. Ils estiment qu’il s’agit d’une « tentative d’enfoncer le Tchad ». Les signataires, notamment Wakit Tamma, le GRA-Appel du 1er juin ou encore le Front National pour le changement (FNC), exigent la révision des quotas de participation au dialogue. « Il faut la présence de toutes les forces vives actuellement exclues et leur donner un nombre de places équitable et équilibré », selon la déclaration.
De même, le règlement intérieur, le Présidium et l’agenda du dialogue ne doivent pas être approuvés avant la séance dans la salle des forces vives exclues.

Le Cameroun et le Nigéria rouvrent des marchés et des écoles frontaliers avec la baisse de la menace de Boko Haram. Source actucameroun.com

Alors que la menace de Boko Haram s’est réduite dans certaines localités frontalières entre le Cameroun et le Nigéria, les gouverneurs des régions de ces deux pays, ont décidé de rouvrir les marchés et de reconstruire les écoles. Les marchés et les écoles le long de la frontière entre le Cameroun et le Nigéria vont rouvrir leurs portes dans les tous prochains jours, ont indiqué les gouverneurs du Cameroun et du Nigéria, estimant que ces régions sont exemptes de Boko Haram. Selon Babagana Umara Zulum, gouverneur de l’État nigérian de Borno, cité par la VOA, le président Muhammadu Buhari avait demandé aux gouverneurs des États frontaliers touchés par Boko Haram de travailler avec les pays voisins pour améliorer les conditions de vie.

Nigeria: l’utilisation des fonds détournés par l’ancien dictateur Sani Abacha fait débat. Source rfi.fr

Les États-Unis et le Nigeria ont signé cette semaine un accord pour acter le rapatriement de 23 millions de dollars pillés et cachés à l’étranger par l’ancien dictateur Sani Abacha, qui a gouverné le pays entre 1993 et 1998. Mais la question de l’emploi de ces fonds dans le pays, qui s’enlise dans la crise économique, pose question.

C’est une petite portion du butin détourné par Sani Abacha qui devrait bientôt être retourné au Nigeria. Les millions volés par l’ancien dictateur et sa famille ont été déposés sur des comptes en Suisse, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Le Mali prône le renforcement de sa coopération avec le Tchad. Source alwihdainfo.com

https://www.alwihdainfo.com/Le-Mali-prone-le-renforcement-de-sa-cooperation-avec-le-Tchad_a116498.html

Le ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Daoud Aly Mohammedine a reçu le 28 août en audience, l’attaché de défense de l’Ambassade du Mali au Tchad, le colonel-major Abdoul SY, informe son département ministériel.

Avant de rejoindre son poste à N’Diamena, l’attaché de défense a recueilli les conseils du ministre sur certains aspects liés à ses nouvelles missions et, surtout, à un moment où la question du G5 Sahel se pose avec acuité.
Après avoir félicité son hôte pour sa nomination, le ministre a rappelé le rôle joué par l’armée tchadienne, au tout début de la crise, dans la lutte contre le terrorisme au Mali, ainsi que sa présence au sein de la MINUSMA. Poursuivant, le ministre dira qu’il est plus que souhaitable que la coopération entre le Tchad et le Mali soit renforcée pour le bonheur des deux peuples.

Le Conseil de sécurité de l’ONU renouvelle pour un an ses sanctions contre le Mali. Source tchadinfos.com

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé mardi l’interdiction de voyager et le gel des avoirs s’appliquant aux individus et entités qui entravent la mise en place de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, jusqu’au 31 août 2023.

Tout en adoptant à l’unanimité la résolution 2649, les 15 membres du Conseil ont également prolongé jusqu’au 30 septembre 2023 le mandat du Groupe d’experts chargé de surveiller l’application des sanctions, ainsi que la demande d’encourager la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à assister le groupe.

Le Japon va réclamer un siège permanent pour l’Afrique à l’ONU. Source jeuneafrique.com

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida s’est engagé dimanche 28 août lors d’un sommet Japon-Afrique à Tunis à « remédier à une injustice historique » et à faire pression pour que le continent obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. « Pour agir de façon efficace » et consolider la paix et la sécurité en Afrique, « il est urgent de remédier à l’injustice historique » de l’absence d’un siège permanent pour l’Afrique à l’ONU, a déclaré Fumio Kishida, lors de la Conférence de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad). Testé positif au Covid, ce dernier a été contraint de rester au Japon et s’exprimait par visioconférence.

La leçon française sur la façon de ne pas combattre le terrorisme. Source moroccomail.fr

Le retrait des dernières troupes françaises restantes du Mali ce mois-ci a porté un coup sérieux aux efforts militaires occidentaux pour limiter une menace islamiste croissante qui se propage dans la région du Sahel en Afrique. L’échec de la mission militaire française, qui comprenait jusqu’à 5000 soldats dans ce qui est devenu connu sous le nom d’opération Barkane, démontre les difficultés déconcertantes de mener une campagne de contre-insurrection contre les restes régionaux d’Al-Qaïda et de l’État islamique. Cela soulève également des inquiétudes quant au fait que la Russie et la Chine pourraient entrer dans le vide géopolitique laissé par des gouvernements occidentaux frustrés et impatients. Alors que les États-Unis réfléchissent aux leçons de leur lutte de 20 ans contre les talibans en Afghanistan, qui s’est soldée par une sortie chaotique il y a un an, la France reconsidère sa propre stratégie pour faire face à la prolifération de militants islamistes dans nombre de ses anciennes colonies africaines.

Nord-Ouest: un véhicule de l’armée a sauté sur engin explosif à Bafut, plusieurs soldats tués. Source actcameroun.com

Un convoi de l’armée a été ciblé dimanche par une bombe artisanale dans la région du Nord-Ouest. Sur une vidéo diffusée par des séparatistes, on voit un véhicule de l’armée pulvérisé par un engin explosif lors du passage d’un convoi de l’armée. L’attaque a été revendiquée par des Ambazoniens (Bafut 7 Kata) dans cette même séquence de vidéo abondamment relayée sur la toile. De sources concordantes indiquent que plusieurs soldats ont péri dans l’explosion. On évoque au moins trois militaires tués et de nombreux autres blessés. Mais aucune source officielle n’a fait cas de cette attaque qui a visé les soldats camerounais dans cette région en proie au séparatisme.

 L’armée burkinabè a neutralisé 28 terroristes. Source intellivoire.net

L’armée burkinabè a affirmé lundi avoir neutralisé 28 terroristes dans une série d’opérations contre des groupes terroristes dans les régions de l’Est et du Sahel au Burkina Faso. Dimanche dernier, les Forces spéciales, appuyées par l’Armée de l’air, ont lancé un assaut sur une importante base terroriste située près de la localité de Soam, dans la province du Gourma (est). La base a été complètement détruite et au moins dix terroristes ont été neutralisés, selon l’armée. Toujours selon l’armée, le même jour, le détachement militaire de Sebba a conduit une contre-offensive près de la localité de Helga, dans la province du Yagha, au Sahel.

Tchad: 10 soldats tués par des rebelles ? source shel-intelligence.com

Un important groupe rebelle a affirmé samedi dans un communiqué avoir tué 10 soldats et en avoir capturé 8 autres dans l’extrême-nord du Tchad, le gouvernement démentant de son côté une « fausse information ».Le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), un important groupe rebelle qui a refusé de signer un accord de paix avec la junte au pouvoir début août, a déclaré que vendredi, une « colonne avancée de l’armée de N’Djamena a attaqué nos positions dans la localité de Wouri », dans la région du Tibesti, près de la frontière avec Libye.« Les vaillants combattants de la liberté ont mis en déroute l’armée », selon le communiqué, affirmant que 10 soldats ont été tués, et 8 autres faits prisonniers.

Nigeria : Au moins 57 extrémistes tués dans le nord-est. Source sahel-intelligence.com

Au moins 57 extrémistes ont été tués lors d’opérations antiterroristes menées par des forces armées nigérianes dans le nord-est du Nigeria au cours des deux dernières semaines, a annoncé jeudi un porte-parole de l’armée.

Musa Danmadami, porte-parole de l’armée nigériane, a indiqué, lors d’un point de presse à Abuja, que les opérations avaient été conduites sous forme de raids terrestres et aériens contre des enclaves de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) et de Boko Haram, dans les Etats de Borno et Yobe du 11 au 25 août.

Le porte-parole a précisé que huit combattants et quatre fournisseurs de logistique travaillant pour les deux groupes armés ont été arrêtés, tandis que quatre civils pris en otage ont été secourus par l’armée.

  1. Danmadami a aussi déclaré qu’un total de 1.652 combattants jihadistes et leurs familles, dont 890 enfants, se sont rendus à l’armée dans différents endroits de la région du nord-est.
  2. Burkina Faso : Une trentaine de terroristes tués selon l’Armée. Source sahel-intelligence.com

L’armée burkinabè annonce avoir éliminé dimanche une trentaine de terroristes à l’Est et au Nord du pays, détruit des bases et récupéré une importante logistique. Un communiqué de l’armée précise que les Forces spéciales burkinabè appuyées par l’armée de l’air ont abattu, dimanche, au moins une dizaine de terroristes à Soam (Gourma, Est). L’armée souligne avoir neutralisé dans la zone de Helga (Yagha, Est) au moins 18 terroristes, détruit deux bases et un pot de logistique. De la logistique a été également saisie.

Cette dernière opération a coûté la vie à un soldat, fait savoir l’armée qui avait annoncé qu’au moins 114 terroristes ont été « neutralisés », lors de plusieurs opérations militaires menées du 15 juillet au 15 août sur le territoire national. Par ailleurs, la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) qui rassemble quelque 700 imams et prêcheurs musulmans du Burkina Faso a dénoncé lundi « l’intolérance religieuse et ethnique » après des appels « au meurtre » et « à l’épuration ethnique » visant la minorité Peule du pays.

Paix et sécurité / Peace & Security

Burkina Faso : hélicoptères de combat, redéploiement militaire… Damiba renforce le dispositif sécuritaire. Source jeune afrique.

Afin de faire face à la recrudescence d’attaques terroristes, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba va d’abord redéployer les soldats burkinabè. Selon un haut gradé, de nouvelles entités militaires vont être installées à Boromo ou à Kongoussi. La dissolution de certaines unités, comme le groupement central des armées basé au camp Guillaume Ouédraogo, à Ouagadougou, a été actée. Leurs hommes seront donc réaffectés. De nouvelles structures, dont deux régimes d’infanterie, vont d’ailleurs être créées afin de permettre un meilleur maillage du territoire. Sous pression face au regain de violences djihadistes, le président de la transition améliore les capacités opérationnelles de l’armée burkinabè et planche sur sa réorganisation.

Soldats détenus au Mali : le chef d’état-major ivoirien se veut rassurant. Source intellivoirze.net

Les autorités ivoiriennes tentent de rassurer les familles des 49 soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier.

Jeudi, le général Lassana Doumbia les a rencontrées à Abidjan, et en a profité pour donner plus d’informations sur leur état de santé et les avancées des négociations. Selon le chef d’état-major de l’armée ivoirienne, il n’y a aucune mauvaise nouvelle sur leur santé et leurs conditions de détention. Pour ce qui est des négociations, il affirme que la décision du mandat de dépôt n’a aucune conséquence sur elles. Considérés comme des mercenaires, les 49 soldats ont été inculpés mi-août par la justice malienne, notamment pour tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat et formellement écroués. Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération. Plusieurs médiations sont en cours pour l’obtenir, dont celle du Togo et de leaders religieux maliens.

L’insurrection islamiste aux portes de Bamako. Source africacenter.org

La situation sécuritaire s’est fortement détériorée au Mali depuis la prise du pouvoir par la junte militaire en août 2020. En effet, les groupes islamistes militants menacent maintenant Bamako. Cette accélération de la violence des groupes islamistes militants se manifeste au cours du temps ainsi qu’en termes de territoire qu’elle couvre. En matière de temps, la violence extrémiste s’est davantage empirée chaque trimestre depuis le coup d’État militaire que sur chaque trimestre avant la prise du pouvoir par la junte.

  • Les décès liés à la violence des islamistes militants en 2022 ont déjà surpassé ceux de n’importe quelle année précédente. Par ailleurs, les décès devraient augmenter de presque 150 % comparé à 2021.
  • Les civils sont les victimes de la majorité de cette violence. Les groupes islamistes militants ont assassiné trois fois plus de civils en 2022 qu’en 2021. Il y a eu plus de morts civils pendant chacun des deux premiers trimestres de 2022 que pendant toute année précédente.
  • La violence liée aux groupes islamistes militants s’est accélérée en 2022. Entre mai et août 2022, il s’est produit 20 % de plus d’événements violents impliquant les groupes islamistes militants qu’au cours des quatre premiers mois de l’année.

 

 Humanitaire/ Humanitarian

Tchad : les inondations affectent plus de 340.000 personnes. Source alwhida info.

Selon un récent rapport du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 340.000 Tchadiens ont été affectées par des inondations sans précédent causées par des pluies torrentielles survenues dans le pays au cours de ces dernières semaines. Ce nombre a déjà dépassé celui de l’an dernier, où plus de 250.000 personnes avaient été touchées dans le pays.

Le rapport d’OCHA révèle également que près de 2.700 hectares de cultures et de terres agricoles, ainsi que des centaines de maisons, ont été détruits par des rivières en crue et des pluies record depuis le mois dernier, menaçant la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit dans un communiqué publié ce vendredi soutenir les efforts nationaux et humanitaires et fournir une aide d’urgence aux personnes les plus touchées.

Le Niger provoque des pluies pour éloigner le spectre de la sécheresse. Source lemonde.fr

 Plus de 4,4 millions de personnes sont en insécurité alimentaire « sévère » en raison de récoltes insuffisantes. La majorité de la population dépend encore d’une agriculture artisanale. Le Niger a décidé de provoquer des pluies à l’aide de produits chimiques face à la sécheresse qui a engendré cette année une sévère crise alimentaire dans ce pays aride, a appris, jeudi 25 août, l’AFP auprès des services de la météorologie du pays. Cette technologie de « pluies provoquées » consiste, à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone.

Niger : près de 900 écoles forcées de fermer en raison de l’insécurité (UNICEF). Source french.china.org.cn

 Au Niger, 890 établissements d’enseignement primaire et secondaire sur un total de 22.997 dans le pays ont été forcés de fermer à cause notamment de l’insécurité, affectant 72.000 élèves dont 38.194 filles, selon le rapport de ce mois d’août publié par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

Plus de 2.430 enseignants sont touchés par cette situation.

Selon la même source, la région de Tillabéry (ouest du pays), située dans la zone dite « des trois frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso), est la plus affectée avec 817 écoles fermées, touchant 71.936 enfants.

Les autres régions également affectées par cette crise sont celles de Diffa (extrême sud-est), avec 28 écoles fermées, et de Maradi (centre-sud), avec onze écoles suspendues et de Tahoua (nord-ouest), frontalière du nord malien, avec 34 établissements concernés.

Sahel/Insécurité: le Burkina enregistre 83% des déplacés du G5 Sahel. Source wakatsera.com

Le Burkina Faso est le pays le plus durement éprouvé dans l’espace G5 Sahel par la crise humanitaire liée à l’insécurité, avec 83% des déplacés internes de cet espace, selon des experts en sécurité qui ont animé une conférence publique, le 27 août 2022 à Ouagadougou. Le Burkina Faso traverse une grave crise humanitaire du fait de la violence des groupes armés terroristes qui sévissent sur son sol. Selon les récents chiffres du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR), le nombre des personnes déplacées internes (PDI) s’élève à 1 902 150, soit 10% de la population. C’est le chiffre de PDI le plus élevé dans l’espace G5 Sahel, selon Mahamoudou Sawadogo, chercheur et spécialiste des questions sécuritaires, qui était l’un des quatre panélistes d’une conférence publique animée à Ouagadougou, sur la sécurité au Sahel. «Dans l’espace G5 Sahel, avec le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, le Burkina à lui seul enregistre 83% des PDI», a-t-il informé.

STABILISATION/DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Le Burkina Faso devient producteur de médicaments génériques. Source RFI.

Propharm, retenez bien ce nom, c’est celui de la première entreprise de fabrication de médicaments génériques au Burkina Faso. Propharm a été officiellement inaugurée lundi 22 août par le Premier ministre burkinabé. C’est une initiative entièrement privée, financée par des capitaux ouest-africains. L’Usine qui a coûté quinze milliards de francs CFA fabrique pour l’instant trois médicaments génériques, dont le paracétamol, et en proposera, à terme, une dizaine au total.

Au début des années 2000, Armel Coefé est pharmacien, il travaille pour un comptoir d’achat de médicaments génériques. À l’époque, son pays, le Burkina Faso, se tourne vers les producteurs indiens et chinois. Il raconte. « On s’est posé la question de savoir comment était-il possible que l’on fasse venir de l’eau et du sucre, c’est-à-dire du sérum glucosé, d’Inde et de Chine. Je trouvais que c’était un peu absurde. Et en tant que pharmacien, je me suis demandé si l’on ne pouvait pas fabriquer au moins ça, ici. »  Le projet va murir lentement dans les têtes d’un petit groupe de pharmaciens ouagalais regroupés autour d’Armel Coefé. En 2017, ils trouvent un partenaire financier, Cauris Invest Group, prêt à débourser 15 milliards de francs CFA dans une usine de fabrication de médicaments génériques. Les travaux démarrent en 2019 et s’achèvent cette année. « Nous avons une chaîne complète qui nous permet de faire de la granulation, du mélange, du remplissage de gélules, de la compression, de l’enrobage et ensuite de la mise sous blister de dix gélules » ajoute Armel Coefé.

Mali : 300 millions de francs CFA alloués au développement de l’industrie de Karité. Source

L’Etat du Mali a remis, jeudi 25 août 2022,  un appui de matériels de transformation d’une valeur de 300 millions FCFA à 275 organisations productrices d’amandes de karité. Selon les médias locaux, cette dotation qui s’inscrit dans le projet d’autonomisation économique des femmes dans la filière karité, contribuera à l’amélioration des revenus des femmes productrices de la filière karité au Mali. Les matériels remis à ces dernières sont composés de bâches de séchage d’amendes, de 574 marmites d’ébouillantage, d’une vingtaine de motos tricycles, de 17 000 fourneaux individuels, de fûts et d’autres accessoires.

À propos de l’auteur

Samira Abdoulaye Rabe