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Radio Ndarason Internationale

Revue de presse

Revue de presse : Semaine du 08 au 13 octobre 2022

14 octobre 2022
Temps de lecture : 14 minutes

Actualités régionales 

Mali: l’armée enquête sur des allégations du meurtre de 53 civils dans un village. Source VOA.

Une radio française a fait état d’exactions imputées aux soldats maliens, à des supplétifs russes et à une communauté de chasseurs traditionnels dans la région de Mopti. L’armée malienne a dit samedi avoir ouvert des enquêtes sur l’assassinat ou non de 53 civils dans le centre du pays, tout en dénonçant les entreprises de « désinformation » de certains médias. « Des enquêtes de gendarmerie ont été ouvertes pour confirmer ou infirmer les informations faisant état d’un présumé assassinat de 53 civils dans le village (de) Gouni-Habé », dit l’armée malienne au bas d’un communiqué de quatre pages détaillant ses opérations depuis fin septembre. Elle ne fournit aucune précision sur les évènements eux-mêmes, ni sur la provenance des informations évoquées.

Tchad: l’opposition largement déçue du dialogue national qui touche à sa fin. Source malijet.co

L’heure est au bilan après la fin des débats au dialogue national inclusif et souverain mercredi à Ndjamena, un peu à la surprise générale. Ces assises devaient, en effet, être clôturés ce jeudi avec l’adoption du rapport général de ces assises. À l’issue du dialogue, le président du Conseil militaire de transition devient le prochain président d’une transition de deux ans maximum. Et il pourra se présenter à la première présidentielle post-transition, malgré le veto de l’Union africaine.

Mahamat Idriss Deby Itno va concentrer, de l’avis de spécialistes et de l’opposition, tous les pouvoirs entre ses mains avec la suppression du Conseil militaire de transition. Il aura aussi le droit qui lui est accordé de nommer ou démettre le Premier ministre, selon son bon vouloir. Enfin, il aura le droit de briguer la présidentielle à la première élection post-transition. Une décision qui clive énormément la société tchadienne et qui a été rejeté par le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine qui exige qu’aucun membre du CMT ne puisse se présenter aux prochaines élections.

INSÉCURITÉ AU SAHEL, UN FREIN À L’ÉDUCATION. Source bamada.net

Dans les sociétés démocratiques, l’école, est considérée comme l’institution par excellence qui permet de réaliser l’idéal d’égalité des chances en offrant aux individus une possible ascension sociale. Malheureusement, dans certains pays sahéliens comme, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, les efforts des autorités sont plombés par l’insécurité qui sévit dans la zone dite des trois frontières.

Mali-Niger-Burkina Faso: quand le radicalisme religieux gagne du terrain. Source maliactu.net

Ces trois (03) pays sont pauvres économiquement, mais culturellement riches. La pauvreté, dit-on, est le terreau de la religion. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont peuplés, chacun, d’environ 20 millions d’âmes. Imaginez, quand l’argent est distribué à la cantonade, difficilement le mal trouve remède.

La bande sahélienne est truffée de radicaux religieux. Le radicalisme religieux gagne du terrain.

Au Mali, l’islam modéré malikite, pourtant majoritaire, ne parvient pas à éteindre la voix des wahhabites qui sont influents dans le Haut Conseil islamique du Mali (HCIM).

Au Burkina Faso, les medersas se développent, souvent hors de contrôle des autorités. Le Niger fait aussi face à la montée de l’obscurantisme. Et le conservatisme social est plus fort au Sénégal qu’il y a dix (10) ans.

Nigeria : au moins 76 morts dans le naufrage de leur bateau vendredi. Source onvoitout.fr

Soixante-seize personnes sont mortes dans le naufrage de leur bateau vendredi dans l’Etat d’Anambra, dans le sud-est du Nigeria, a annoncé dimanche le président nigérian Muhammadu Buhari. Quelque 85 personnes se trouvaient à bord du bateau surchargé qui circulait sur le fleuve Niger. L’Anambra est l’un des 29 Etats du Nigeria, qui en compte 36, dévastés par de fortes inondations depuis le début de la saison des pluies.

MALI : L’ARMÉE ANNONCE LA NEUTRALISATION DE 41 “TERRORISTES”. Source bamada.net

– Affirmant que la Gendarmerie a ouvert une enquête sur l’assassinat présumé de 53 civils dans le village de Gouni-Habé dans le secteur de Bandiagara, région de Mopti. Les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé, samedi soir, avoir neutralisé « 41 terroristes » dans le centre du pays et l’ouverture d’une enquête sur un assassinat présumé de 53 civils, attribué à l’armée malienne. Par voie de communiqué, le colonel Souleymane Dembelé, directeur de l’information et des relations publiques des armées a fait savoir que « du 03 au 05 octobre, des patrouilles d’opportunité menées et appuyées par des frappes aériennes dans le secteur de Tiemaba et Bamada, cercle de Niono à la recherche d’un groupe terroriste en mouvement et auteur de harcèlement contre les populations civiles ont fait un bilan de 31 terroristes neutralisés, 02 bases et plots logistiques détruits, de même que tous les matériels lourds ».

Près de la moitié des décès dus au terrorisme sont enregistrés en Afrique subsaharienne. Source aa.com.tr

L’Afrique subsaharienne enregistre 48% des décès causés par le terrorisme dans le monde, a indiqué vendredi Abdoulaye Diop, président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Il intervenait lors de la 5ème réunion du comité de haut niveau sur le chantier paix et sécurité de l’UEMOA, à Dakar, la capitale sénégalaise. « L’Afrique subsaharienne enregistre 48% du nombre total de décès dus au terrorisme, et c’est au Sahel que l’on compte les groupes terroristes à la croissance la plus rapide et les plus meurtriers », a soutenu Diop, reprenant les données du rapport de l’indice mondial du terrorisme.

Afrique subsaharienne : le trafic de ressources naturelles finance le terrorisme (ONU). Source aa.com.tr

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a mis en garde, jeudi, contre la collusion des groupes terroristes et du crime organisé en Afrique subsaharienne, qui contribue au pillage des ressources naturelles et à l’instabilité dans la région.

« La menace que représentent le terrorisme et le crime organisé s’installe durablement en Afrique », a prévenu, jeudi, la directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Waly lors d’une réunion au Conseil de sécurité consacrée le 6 octobre au renforcement de la lutte contre le financement des groupes terroristes et armés par le trafic illicite des ressources naturelles en Afrique.
Mme Waly a rappelé que les 3.500 victimes de terrorisme l’année dernière en Afrique représentent la moitié du bilan mondial de ces attaques.

La montée des groupes terroristes en Afrique. Source igna.ir

Le centre d’observation d’Al-Azhar pour la lutte contre l’extrémisme, a annoncé une augmentation des Sur la base de ce rapport, le nombre d’opérations menées par les organisations terroristes dirigées par Boko Haram et Al-Shabaab, a atteint 54 opérations au cours du mois dernier, par rapport aux 45 opérations menées en août.

Ces opérations incluent des attaques à la bombe, des assassinats et des attaques contre divers centres. 251 personnes ont été tuées dans ces opérations et 171 blessées, et 129 cas d’enlèvement et 16 cas d’exécution figurent parmi les autres opérations terroristes, sans compter le déplacement de centaines de personnes en raison de ces attaques terroristes.

Le centre d’Al-Azhar a déclaré que la principale raison de l’augmentation de ces attaques terroristes était la concurrence entre Al-Qaïda et Daesh, pour l’influence en Afrique, et l’intensification des conflits armés entre ces groupes, afin d’obtenir plus de ressources financières. Selon cet observateur, ces compétitions devraient déboucher sur un conflit ouvert entre Al-Qaïda et Daech en Afrique.

Paix et sécurité / Peace & Security

Désemparés, des centaines d’élèves burkinabè manifestent à Djibo. Source VOA. 

Au Burkina Faso, plusieurs centaines d’élèves ont manifesté mardi à Djibo, principale ville du nord sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois. Ils revendiquent leur « droit à l’éducation ».

Les autorités maliennes veulent militariser la police pour sécuriser les zones reconquises. Source VOA. 

Au Mali, le gouvernement a décidé lors de son conseil des ministres du 05 octobre de militariser la police nationale et la protection civile, afin de déployer la police dans les zones reconquises par l’armée pour sécuriser les personnes et leurs biens et empêcher le retour des forces du mal.

Mali: l’armée enquête sur des allégations du meurtre de 53 civils dans un village. Source VOA.

Une radio française a fait état d’exactions imputées aux soldats maliens, à des supplétifs russes et à une communauté de chasseurs traditionnels dans la région de Mopti. L’armée malienne a dit samedi avoir ouvert des enquêtes sur l’assassinat ou non de 53 civils dans le centre du pays, tout en dénonçant les entreprises de « désinformation » de certains médias. « Des enquêtes de gendarmerie ont été ouvertes pour confirmer ou infirmer les informations faisant état d’un présumé assassinat de 53 civils dans le village (de) Gouni-Habé », dit l’armée malienne au bas d’un communiqué de quatre pages détaillant ses opérations depuis fin septembre. Elle ne fournit aucune précision sur les évènements eux-mêmes, ni sur la provenance des informations évoquées. Radio France Internationale faisait état début septembre d’exactions imputées par de nombreuses sources locales selon elle aux soldats maliens, à des supplétifs russes et aux membres d’une communauté de chasseurs traditionnels dans le village de Nia-Ouro, non loin de Gouni-Habé, dans la région de Mopti.

Nord du Burkina Faso : ce que cache le jihad. Source crisigroupe.

Les violences jihadistes au Sahel de l’Afrique de l’Ouest se sont propagées dans le nord du Burkina Faso. La réponse de Ouagadougou et ses partenaires doit tenir compte des racines sociales et locales de la crise et non uniquement de ses dimensions religieuses et sécuritaires.

Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières visant la partie nord du pays. Si l’insécurité résulte en grande partie d’une extension du conflit malien, la crise au Nord du Burkina révèle une dynamique sociale endogène. Présenté comme lié aux jihadistes actifs dans le Sahel, le groupe armé Ansarul Islam, qui semble être l’acteur principal de l’insécurité, est avant tout un mouvement de contestation de l’ordre social qui prévaut dans la province du Soum, dans la région burkinabè du Sahel. Malgré une reprise en main de la situation au printemps 2017, la crise est loin d’être terminée. Le Burkina et ses partenaires sont conscients qu’elle exige une réponse globale, et non uniquement militaire, et que sa résolution définitive dépend en partie de la situation au Mali. Mais cette réponse doit surtout tenir compte des dimensions sociales et locales de la crise, qui prévalent sur ses dimensions religieuses ou sécuritaires.

Humanitaire/ Humanitarian

Quarante-cinq pays majoritairement d’Afrique ont besoin d’une aide alimentaire extérieure (FAO). Source un.

Alors que l’Indice FAO des prix des produits alimentaires en baisse pour le sixième mois consécutif dans le monde, quarante-cinq pays dont l’Ukraine et une majorité en Afrique ont besoin d’une aide alimentaire extérieure, a annoncé vendredi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Tchad : l’Union européenne, l’un des principaux donateurs d’aide humanitaire. Source alwihdainfo.com

En 2022, l’UE a fourni 44,7 millions d’euros d’aide humanitaire au Tchad pour répondre aux besoins fondamentaux des personnes déplacées à l’intérieur du pays, des réfugiés et des communautés résidentes touchées par des crises multiples.

Au Tchad, 6,1 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, tandis que 4,7 millions de personnes souffrent de pénuries alimentaires critiques, dont plus de 2,1 millions sont confrontées à des pénuries alimentaires graves.
Le financement humanitaire de l’UE a permis de répondre à l’augmentation des besoins humanitaires déclenchés par le conflit dans la région du lac Tchad. « Nous avons fourni une aide alimentaire et nutritionnelle supplémentaire ; des soins de santé ; une éducation dans les situations d’urgence ; des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène ; et une protection aux communautés dans le besoin », énumère la Direction générale de la protection civile européenne et des opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne.

Stabilisation & Développement économique / Stabilization & Economic Recovery

Réordonner les stratégies de stabilisation du Sahel Source crisis groupe.

Soutenues principalement par la France, les stratégies de stabilisation du Sahel s’enlisent dans un contexte marqué par les violences communautaires, les insurrections jihadistes et la perte de confiance des populations dans leurs gouvernements. Ces stratégies reposent sur de vastes investissements dans la sécurité, le développement et la gouvernance mais s’articulent prioritairement autour des opérations françaises visant à défaire militairement les jihadistes. La Covid-19 a aggravé cette tendance à l’enlisement, en freinant les opérations des Casques bleus au Mali, la formation des forces de sécurité sahéliennes et les activités de développement. Des alliés de la France s’en inquiètent, surtout après le coup d’Etat d’août 2020 au Mali. Paris et ses partenaires devraient réordonner leurs priorités en privilégiant la gouvernance : renforcer la capacité des gouvernements à fournir des services de base aux citoyens, privilégier l’apaisement des tensions par le dialogue avec et entre les communautés et inciter à la réforme de la gouvernance, notamment par un meilleur contrôle des finances publiques.

La coopération entre l’ONU et l’UA est au beau fixe mais doit faire face à des défis. Source  frenche.xinhuanet.com

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué la collaboration entre les Nations unies et l’Union africaine (UA) comme étant la meilleure de tous les temps, mais a prévenu mardi qu’il reste des défis majeurs à relever. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la coopération entre l’ONU et l’UA, M. Guterres a déclaré qu’au cours des 20 années écoulées depuis sa création, l’UA a montré sa détermination à œuvrer pour l’intégration, la paix et la prospérité sur le continent. Il a affirmé que la collaboration entre l’ONU et l’UA n’a jamais été aussi forte, mais que des défis majeurs subsistent, notamment les conflits et les changements anticonstitutionnels de gouvernement. Le secrétaire général a noté que pour de nombreux Africains, le changement climatique n’est pas une menace lointaine mais une réalité quotidienne, même si l’Afrique contribue à peine aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. « Alors que nous nous préparons à la COP27 en Egypte le mois prochain, j’exhorte les dirigeants, en particulier ceux des pays du G20, qui sont responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre, à prendre enfin les mesures urgentes qui s’imposent », a-t-il déclaré. « Les pays développés doivent également tenir leurs engagements, à commencer par leur promesse de fournir 100 milliards de dollars américains par an aux pays en développement et de doubler le financement de l’adaptation. »

À propos de l’auteur

Samira Abdoulaye Rabe