Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a réaffirmé ce 29 mars, la solidarité de l’ONU avec l’Afrique dans sa lutte contre le terrorisme, tout en avertissant que le “sentier de la terreur” s’élargissait à travers le continent.
Le terrorisme resserre son emprise en recherchant et en exploitant les faiblesses et l’instabilité des systèmes politiques, économiques et sécuritaires, a-t-il noté.
“Aucune tranche d’âge, aucune culture, aucune religion, aucune nationalité et aucune région n’est à l’abri. Mais la situation en Afrique est particulièrement préoccupante”, a affirmé Antonio Guterres, lors d’un débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales en vue de mieux lutter contre le terrorisme.
Pour lui, le désespoir, la pauvreté, la faim, le manque de services de base, le chômage et les changements anticonstitutionnels de gouvernement continuent à créer un terrain fertile pour la prolifération rampante des groupes terroristes. Mais aussi, leur permettant d’infecter de nouvelles parties du continent, a-t-il déclaré.
Cependant, le secrétaire général de l’ONU s’est dit profondément préoccupé par la progression des groupes terroristes au Sahel et ailleurs. Le sentier de la terreur s’élargit, tandis que les combattants, les fonds et les armes circulent de plus en plus entre les régions et à travers le continent, et que de nouvelles alliances sont forgées avec des groupes liés au crime organisé et à la piraterie, a-t-il évoqué.
Aussi, il a souligné que la lutte contre le terrorisme avait aussi pour effet de rassembler les pays africains. “Nous le constatons dans toute l’Afrique, qui abrite un certain nombre d’initiatives régionales de lutte contre le terrorisme (…), avec des efforts conjoints au Sahel, dans le bassin du lac Tchad, au Mozambique et ailleurs”, a-t-il indiqué.