Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, 16 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, affirme l’ONG américaine International Rescue Committee (IRC). Un chiffre sans précédent, en hausse de 172% par rapport à 2016, qui s’explique par les effets combinés des conflits armés et du changement climatique.
A eux trois, le Mali, le Burkina Faso et le Niger représentent moins de 1% de la population mondiale, mais 5% de ses besoins humanitaires, selon le rapport de l’ONG américaine IRC, publié mardi 6 juin. Plus de cinq millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, dans les trois pays du Sahel central et près de trois millions de personnes sont déplacées, un chiffre en très forte hausse depuis 2014.
L’ONG américaine y voit une conséquence de l’effet combiné des attaques de groupes jihadistes que ces pays subissent depuis plusieurs années et du changement climatique. Les températures y augmentent une fois et demie plus vite que dans le reste du monde, alors que 78% de la population dépendent de l’agriculture. Les communautés de certaines parties du Sahel central sont donc en première ligne de ces deux crises.
Pour IRC, ce n’est pas un hasard mais, le résultat d’une suite de décisions politiques. Le manque d’investissements dans ces régions expose davantage les populations aux effets du changement climatique. Et cette fragilité crée un terreau favorable pour les groupes armés. Un cercle vicieux que l’ONG appelle à briser.
Avec RFI