Une note circulaire portant interdiction de vente de médicament dans les rues de la capitale, a été signée hier à l’attention des vendeurs des médicaments et autres produits de santé illicites par le ministre de la Santé publique, Dr Abdoulaye Fabre Fadoul.
Cette décision est prise au moment ou l’accès aux soins reste un véritable problème dans certains sites de déplacés de la province du lac.
Le ministre de la santé publique, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul déclare avoir constater avec regret, l’installation anarchique des points de vente des médicaments et autres produits pharmaceutiques d’origine douteuse.
Selon lui, les médicaments sont vendus dans des conditions ne respectant pas les normes, par des personnes non qualifiées dans la ville de Ndjamena et plus précisément aux alentours des établissements de santé . Pour le ministre en charge de la Santé publique, c’est une violation des textes en matière de la pharmacie et l’exposition de la population à des produits contrefaits, mettant de ce fait la vie de celle-ci en danger.
Il exige que , toute vente des produits de santé et l’exercice de la profession pharmaceutique sans autorisation préalables du ministère de la Santé publique soient répréhensibles par les textes relatifs à la pharmacie .
En effet, même si on interdit la vente des médicaments de la rue par une note circulaire ici à Ndjamena, la réalité en est autre dans la province du Lac, où sévit de manière récurrente certaines maladies épidémiques telles que, la poliomyélite, la rougeole, le choléra et la méningite.
A cette situation s’ajoute l’insuffisance des centres de santé dans la province du lac. L’accès aux soins est un véritable problème chez les déplacés du site d’amma, de Djourou-Gappi et Kirtchima dans le département de Fouli. Il en est de même dans le département de Mamdi où les déplacés de Kokolom, de kaya, de Ngorerom rencontrent les mêmes difficultés d’accès aux soins.
Aussi, les prix des médicaments ne sont pas à la portée de la population de la province du lac qui peine à survivre. Le gouvernement ne devrait-il pas subventionner les médicaments pour permettre à tout tchadien d’accéder aux soins pharmaceutiques, au lieu de se limiter à l’interdiction de vente de médicaments dans la rue ?