A l’instar des autres pays, le Tchad a célébré ce 24 mars la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Le thème retenu pour cette année par l’OMS est ‘’l’horloge tourne’’. Une formule qui souligne l’urgence avec laquelle la communauté internationale doit intensifier et redoubler d’efforts pour honorer ses engagements à éliminer la tuberculose. A l’occasion de la célébration de cette journée, Radio Ndarason Internationale s’est entretenue avec le coordinateur adjoint du Programme National de lutte contre la tuberculose au Tchad, Dr Djimé Saleh Boukar. Expliquant la situation épidémiologique de la tuberculose au Tchad, Dr Djimé Saleh Boukar a indiqué que, s’agissant du dépistage, il y a de petites augmentations : « En 2015, nous avions dépisté 12628 cas, en 2016 on a dépisté 11017 cas. En 2017, le programme a dépisté 12128 cas, en 2018 13306 cas et en 2019, on était autour de 13000 cas avec une augmentation progressive. Ceci dénote des efforts que le programme fait, parce que l’OMS a prévu un nombre plus élevé.  Mais il y a des tuberculeux qui sont dans des zones d’accès difficile, comme les zones insulaires ou chez les populations nomades.  Il n’est vraiment pas facile de toucher tout le monde. »

Selon Dr Djimé Saleh Boukar, par manque d’information et de sensibilisation, les personnes atteintes de la tuberculose laissent leur situation se dégrader.  Le coordinateur adjoint du Programme Nationale de lutte contre la tuberculose au Tchad appelle toute personne qui manifeste des signes de la maladie à se présenter dans une structure sanitaire la plus proche afin d’être diagnostiqué car le traitement est gratuit. « En ce qui concerne le diagnostic et le traitement de la tuberculose au Tchad, tout est gratuit. Il suffit de se présenter dans un centre de santé, dans un hôpital de district ou encore dans ce qu’on appelle centre de dépistage et de traitement. Les examens de laboratoire sont gratuits et si vous etes diagnostiqué tuberculeux, le traitement est également gratuit. Ce sont de longs traitements mais il faut être patient, le suivre et attendre que le soignant lui-même vous déclare guéri. »