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Nouvelle régionales

Prise d’Otage, recrudescence d’enlèvements au Nord Cameroun

16 novembre 2020
Temps de lecture : 2 minutes

La prise d’otage est un phénomène qui prend de l’ampleur dans l’arrondissement de Touboro, dans la région du Nord Cameroun rapporte le journal L’œil du sahel dans sa dernière parution. Ce sont des hommes lourdement armés qui se livrent à ce jeu précise le journal.

Selon le journal, ce sont deux à trois personnes qui sont enlevées par jour et des fortes sommes d’argent sont exigées à leurs familles pour leurs libérations. 17 personnes ont été kidnappées entre le 28 octobre et le 1er novembre dernier indique le journal, qui précise que la population vit désormais dans la psychose. Daïrou Ayouba, un ex- otage témoigne « Nous vivons dans une insécurité totale. La recrudescence de ce phénomène nous laisse croire que ces gens rodent en permanence autour de nous. » dit-il avant de poursuivre que c’est aux environs de 17 heures qu’ils les ont kidnappés ce 1er novembre : « Nous étions une vingtaine à tomber dans l’embuscade qu’ils nous ont tendu sur le tronçon Touboro-Bougoué. Nous revenions de Touboro ce jour-là et à trois kilomètres du village, Ces gens ont surgi devant nous et nous ont fait coucher à même le sol, tête contre terre pendant près d’une heure d’horloge. Ils nous ont fouillés et dépouillés de tous les biens précieux que nous portions. Ils ont emporté tout l’argent et les téléphones portables que nous avions avec nous. Nous étions une vingtaine à être arrêtés au départ, mais après les fouilles, nous étions trois à être retenus comme otages. Ils nous ont fait passer une chaîne en fer aux poignets et nous ont contraints à les suivre. » raconte Dairou Ayouba.

C’est un business que ces gens font pour s’enrichir. Quand les otages sont kidnappés, ils sont conduits au Tchad où ils peuvent passer plusieurs jours. Pendant ce temps, leurs familles font mains et pieds pour les libérer et peuvent verser des sommes colossales. Ce sont les localités de Bougoï, Mayo Mbi, Gazawa, Loumou Dolé par Touboro-centre, Bakari qui sont sous le contrôle de ses malfrats. Leurs familles versent de colossales sommes d’argent pour leur libération.

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