Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko a été condamné ce jeudi 1er juin, à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse. Des heurts ont éclaté dans plusieurs villes après l’annonce de la condamnation. Les affrontements ont commencé juste après l’annonce de la peine.
Dans une déclaration cette nuit à la télévision nationale, Antoine Félix Diome a fait état de neuf décès à Dakar et Ziguinchor, dans le sud du pays, ville dont Ousmane Sonko est le maire. « Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés, et malheureusement, il y a eu neuf décès à Dakar et à Ziguinchor », a-t-il déclaré.
Les manifestants sont sortis dans différents quartiers de Dakar comme Ngor, Ouakam, Yoff, Cambérène ou encore la Medina. Le parti d’Ousmane Sonko, le Pastef, avait appelé les Sénégalais à descendre dans la rue et à désobéir. De violents affrontements avec les forces de sécurité ont éclaté dans la capitale, mais aussi dans d’autres villes du pays comme à Ziguinchor ou à Saint-Louis.
Dans ces villes, des voitures et des pneus ont été incendiés, des échanges de jets de pierres et de gaz lacrymogènes entre les policiers et des jeunes manifestants. De nombreuses routes ont été bloquées, la circulation du TER qui relie Dakar à la banlieue a aussi été interrompue et des bus ont été pris pour cibles.
À signaler aussi, dans la soirée de jeudi, l’accès aux réseaux sociaux et aux messageries comme WhatsApp ont été restreint pour de très nombreux internautes sénégalais.
Concernant la condamnation de l’opposant sénégalais, le chef d’accusation de viols n’a pas été retenu contre Ousmane Sonko. Il est finalement condamné pour «corruption de la jeunesse »,
Avec cette peine, la course vers la présidentielle semble s’arrêter pour Ousmane Sonko, qui perd son éligibilité. Selon le ministre de la Justice, il peut désormais être arrêté à tout moment.
Avec RFI